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Etats-Unis : Arrêt temporaire des impressions d’armes en 3D

Les schémas numériques d’impression d’armes en 3D ne sont temporairement plus accessibles.

Il n’est désormais plus possible d’imprimer des armes en 3D aux Etats-Unis. Le projet Defense Distributed naît grâce à Cody Wilson, impressionné par les innombrables possibilités qu’offrent l’imprimante 3D. Cette invention permet ainsi de confectionner n’importe quel objet, dans le confort de sa maison, grâce à la méthode de fabrication additive qui consiste en la superposition de couches successives. Originaire d’Arkansas, le libertarien trentenaire baigne depuis son enfance dans la culture des armes. En 2013, Cody Wilson publie pour la première fois les plans du « Liberator », le premier pistolet en plastique dont les plans ont été téléchargés 100.000 fois avant leur suppression en libre accès.

Fin juin, le gouvernement fédéral avait donné son aval à Defense Distributed pour la mise en ligne de plans numériques de fabrication d’armes en 3D. Ces pistolets en plastiques, jugés dangereux et insensés par la classe politique américaine, fonctionnent comme une arme à feu standard à l’exception près qu’ils sont indétectables par les détecteurs de métaux et intraçables. Alors que les Etats-Unis comptent près de 30.000 décès par armes à feu par an, la question du traitement des armes reste sensible et divise.

« Il est simplement fou de donner aux criminels les outils pour imprimer en 3D des armes intraçables et indétectables rien qu’en appuyant sur un bouton« , déclarait Barbara Underwood, procureure de l’État de New York.

A lire aussi : Etats-Unis : La justice rend légale la création d’armes imprimées en 3D

Le 31 juillet, Donal Trump s’est exprimé sur Twitter et révèle que l’impression d’armes en 3D ne « semble pas faire grand sens » à ses yeux. Proche de la NRA, le premier lobby des armes à feu aux Etats-Unis, le Président américain doit nécessairement prendre en compte l’arrivée d’une nouvelle concurrence sur le marché des armes en vente libre.

Cependant, la justice américaine a donné suite aux demandes des procureurs de huit états américains ainsi que de la capitale de Washington. Le tribunal fédéral de Seattle, saisi le 31 juillet en urgence, a suspendu le partage de ces plans numériques. Le magistrat Robert Lasnik a déclaré examiner le dossier polémique dès le 10 août, lors d’une nouvelle audience.

Néanmoins, le décalage entre les doutes émis par Donal Trump et l’accord porté par l’administation du Président réveillent des doutes dans l’opposition démocrate. Les républicains, proches du lobby des armes, n’ont pas souhaité s’exprimer davantage sur le sujet.

Hogan Gilde, porte-parole de la Maison Blanche, révèle qu’il est toujours « actuellement illégal de posséder ou de fabriquer une arme à feu en plastique quelle qu’elle soit, y compris celles fabriquées par une imprimante 3D ». Cependant, malgré cet interdit formulé par le gouvernement, des milliers de plans ont été téléchargés lors de la mise en ligne par Defense Distributed et potentiellement autant d’armes sont à l’heure actuelle, utilisables et intraçables.

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Etudiante en bicursus Droit et Histoire - Sorbonne et Assas
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