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Etats-Unis : coup d’envoi de la convention démocrate

Tout juste une semaine après le parti républicain, c’était hier au tour des démocrates de débuter leur convention. Cette dernière a lieu à Philadelphie jusqu’au 28 juillet et verra Hillary Clinton et son possible Vice-président Tim Kaine officiellement investis. Toutefois, plusieurs éléments renforcent l’importance de cet évènement et notamment au sein  même de l’establishment du parti avec une démission qui fait beaucoup de bruit.

C’est le dernier grand évènement avant le vote de novembre prochain et il a lieu jusqu’à jeudi à Philadelphie. Durant quatre jours, les membres du Parti démocrate et les sympathisants se rassemblent pour assister à l’investiture d’Hillary Clinton mais aussi discuter du programme du parti. Plusieurs thèmes seront abordés lors des réunions avec pour but de proposer un parti à même de remporter la Maison-Blanche en novembre.

De nombreuses personnalités à la tribune

Contrairement à la convention républicaine où l’unité semblait feinte et l’absence de personnalités du parti montrait le peu d’affection pour Donald Trump, les démocrates voient les choses en grand. Dès le première soirée, Michelle Obama mais aussi Bernie Sanders se sont succédés à la tribune pour ambiancer une salle où plusieurs milliers de supporteurs se rassemblent jusqu’à jeudi. Pour l’occasion, J.J. Abrams a mis son talent à contribution avec pour résultat une vidéo dans laquelle la First Lady Michelle Obama se met en scène (vidéo en-dessous, en anglais non sous-titré).

Philadelphie verra encore du beau monde défiler dans les jours à venir, mardi soir c’est l’ancien président Bill Clinton qui prendra la parole pour soutenir sa femme. Mercredi, ce sera au tour de Barack Obama et Joe Biden, le Vice-président de prendre la parole pour soutenir selon eux, « la candidate la plus qualifiée de l’histoire à briguer cette fonction ». Clou du spectacle, jeudi avec deux discours : le premier de Chelsea Clinton pour présenter sa mère et le second de la candidate Clinton dans lequel elle acceptera officiellement l’investiture du Parti.

 Le Veep d’Hillary

Tout comme Donald Trump, Hillary Clinton a annoncé que très récemment son « running mate » pour le poste de Vice-président. Il s’agit de Tim Kaine, sénateur de la Virginie qui a occupé tous les postes : maire, gouverneur puis sénateur ; d’après Hillary Clinton, « ce serviteur de l’État est le plus à même d’être à ses côtés pour la présidentielle ».

Annoncé il y a tout juste une semaine, ce politicien encore inconnu d’une majorité d’américains s’est illustré dans plusieurs domaines : la lutte contre le lobby NRA mais aussi l’accès des plus défavorisés au système scolaire dans son État. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisqu’en Virginie, les étudiants afro-américains poursuivent à plus de 50% leurs études dans le supérieur, un chiffre qui dépasse largement les autres États.

Hillary Clinton et son colistier lors de l'annonce de leur "ticket". CP: AP

Hillary Clinton et son colistier lors de l’annonce de leur « ticket ».                                               CP: AP

Il est également hispanophone averti et n’a pas hésité dans son premier discours aux côtés d’Hillary Clinton à parler en espagnol. Plusieurs pieds de nez dans la langue de Cervantès à l’attention de Donald Trump ont d’ailleurs été entendu, il a appelé les hispaniques à se montrer « fiers d’être américains sans pour autant avoir honte de leur culture et leur origine ».

En s’entourant de Tim Kaine, Hillary Clinton se révèle stratégique aussi bien politiquement qu’humainement (on lui reproche souvent d’être froide et distante) qui pourrait se révéler payant dans les urnes en novembre prochain. Celle qui est déjà fortement plébiscitée par les hispaniques et afro-américains pourrait en ayant fait ce choix avoir déjà remporté la présidentielle.

Démission de la chef du Parti

C’est une annonce qui a fait beaucoup de bruit quelques heures seulement avant le début de la convention. Debbie Wasserman Schultz, la chef du Parti démocrate a déclaré qu’elle présentait sa démission effective immédiatement et n’apparaîtrait pas sur scène.

En cause, des mails échangés avec plusieurs autres membres du parti et révélés publiquement par des hackers que les autorités auraient identifié comme russes. Dans ces mails, elle affirme qu’il faut « à tout prix éliminer Bernie Sanders » de la course et ne « pas mettre en péril » l’investiture d’Hillary Clinton.

L'ancienne chef du parti démocrate était en poste depuis 2011. CP: Reuters

L’ancienne chef du parti démocrate était en poste depuis 2011.                                       CP: Reuters

Les équipes de campagne de Bernie Sanders et de l’ancienne Secrétaire d’État étaient au courant de ces demandes qui circulaient au sein des hautes sphères du Parti. C’est seulement après s’être rallié à Hillary Clinton que le sénateur du Vermont a exigé la tête de Mme Wasserman Schultz, en poste depuis 2011. À noter que cette dernière s’est montrée extrêmement dure à l’égard de Bernie Sanders durant toute la campagne, avec en privé des attaques fortes aussi bien contre l’homme que le candidat.

Crédits photo de Une : Reuters

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