Le monde entier le craignait, c’est désormais officiel : la Cour suprême américaine a annulé le droit à l’avortement. On vous explique.
Retour en arrière pour les Américaines et pour le combat pour le droit à l’avortement. L’arrêt emblématique « Roe v Wade » n’est plus valable. Entré en vigueur en 1973, il garantissait le droit d’avortement aux Américaines. La Cour suprême des Etats-Unis l’avait dans les petits papiers et l’instance conservatrice l’a décidé ce vendredi 24 juin 2022. L’IVG n’est pas illégal, seulement désormais, chaque Etat est libre de choisir s’il autorise ou non sa pratique.
Les Etats qui vont interdire l’avortement
D’après plusieurs experts, près de la moitié des Etats américains vont suivre l’abandon de l’arrêt et interdire l’IVG. Plusieurs Etats, comme l’Alabama, le Wyoming, l’Idaho ou Texas ont déjà des « trigger laws ». C’est-à-dire que ces textes n’attendaient plus que la révocation de l’arrêt « Roe v Wade » pour prendre effet. Ainsi, l’avortement est déjà interdit sur ces territoires, voire criminalisé. Les femmes de ces Etats devront parcourir des milliers de kilomètres pour bénéficier de l’IVG, même en cas d’inceste ou de viol. Pire encore, dans certains Etats, comme le Texas, une loi prévoit des poursuites contre toutes les personnes qui leur viendrait en aide.
Manifestations
Après l’annonce de la découverte de documents préparant cette annulation, une vague de manifestations avait traversé tout le pays. Pour nombreux experts et politiques américains, ce retour en arrière est l’œuvre de Trump. Il est celui qui a repeuplé la Cour et qui lui a donné la majorité conservatrice. Après la fin de son passage à la Maison Blanche, il tient une promesse de sa campagne : donner de l’influence à la droite religieuse et aux militants « pro-vie ».
Cette décision, prise dans la journée, suscite l’indignation aux Etats Unis mais aussi dans le monde entier. Une vague de manifestation est à prévoir, surtout dans les Etats très conservateurs.