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Etats-Unis : Une loi anti-avortement rejetée par la Cour Suprême

La juridiction suprême des Etats-Unis a infligé un véritable revers aux opposants de l’avortement, et à D. Trump, un de leurs fervents défenseurs.

Depuis l’arrêt historique Roe v. Wade de 1973, l’interruption volontaire de grossesse est devenue un droit aux Etats-Unis. Pourtant, dans nombre d’Etats, la suppression de cet arrêt autorisant l’avortement est souhaité. Pour autant, la Cour Suprême en a décidé autrement en invalidant un texte voté en 2014 par la Louisiane.

Certains Etats n’hésitent pas à contourner l’arrêt Roe v. Wade. La Louisiane a souhaité adopter une loi visant à obliger les médecins pratiquants l’avortement, à obtenir une autorisation lorsqu’ils se situaient à moins de 50km d’un lieu d’intervention. En apparence, l’objectif annoncé visait à assurer la « continuité des soins » et éviter l’aggravation de possibles complications. Mais en réalité, celle-ci venait restreindre l’accès car seule une clinique aurait pu continuer à pratiquer. Cette loi, très controversée, a par la suite été contestée. Avant de remonter jusqu’à la Cour Suprême, actuellement à majorité conservatrice.

« Nous sommes soulagées que la loi de Louisiane ait été bloquée »

Ce lundi 29 juin, les juges de la Cour Suprême se sont donc rencontrés pour décider de son sort. En 2018, la nomination de deux juges conservateurs, par Donald Trump, était venu menacé la conservation de cette arrêt dans la Constitution. Pour autant, cinq d’entre eux se sont opposés à cette loi. Le président de la Cour Suprême, John Roberts, lui-même conservateur, fait pourtant parti de ces opposants.

Suite à cette décision, Nancy Northup, la présidente du Centre pour les droits reproductifs qui représentait les cliniques de l’Etat, s’est empressée de réagir. « Nous sommes soulagées que la loi de Louisiane ait été bloquée. » C’est donc une victoire de justesse pour les défenseurs de l’IVG mais qui n’en reste pas moins une.

Un droit controversé aux Etats-Unis

Le président des Etats-Unis a manifesté, à de nombreuses reprises, son soutien aux opposants de l’IVG, notamment lors de sa campagne présidentielle. Sa participation à la Marche pour la vie, le 24 janvier 2020, a clairement confirmé son positionnement vis-à-vis de l’avortement. Cette décision apparait donc comme un véritable camouflet pour ces derniers et pour D. Trump.

Dans les mois qui suivront, d’autres lois seront discutées entre les neufs juges. Des affaires qui seront donc certainement déterminantes dans la campagne présidentielle américaine, qui a d’ores et déjà débuté.

A noter que ce droit ne s’applique pas de la même manière partout dans le pays. Certains Etats, plus conservateurs que d’autres, ont contourné l’arrêt en adoptant des lois restreignant l’accès à l’avortement. En Alabama, les femmes n’y ont pas nécessairement accès. Ce qui peut s’expliquer par le manque de moyens, des lois restrictives, le manque d’établissements…

A lire aussi : Suppression du droit à l’IVG : le gouverneur de l’Etat de New York riposte

Crédits : Zach Gibson / AFP

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