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Être étudiant dans le monde, ça fait quoi ? L’Italie (épisode 2)

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Dans cette série d’articles, nous vous emmenons à la découverte d’écoles et d’universités partout dans le monde. A quoi ressemble la vie étudiante en Inde, au Japon ou encore en Finlande ? Réponse dans cette série !

L’Italie, berceau de la civilisation européenne, terre d’histoire et de beauté figure parmi les derniers pays européens en ce qui concerne l’éducation des jeunes

Selon un dernier rapport publié par l’OCDE, l’Italie est le pays qui compte le plus de jeunes diplômés au chômage. Pourtant le système scolaire italien s’inscrit dans la structure globale de ses voisins européens. Et de ce fait, possède des similitudes avec la France et l’Allemagne.

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Si vous êtes mineur et de nationalité italienne, sachez déjà que vous passerez votre bac à 19 ans appelée Maturità. Et oui, en Italie le lycée dure une année de plus, et comme dans beaucoup de pays européens les choix d’orientation se font directement après le collège. On distingue alors quatre types d’établissements : scientifique, classique, linguistique ou artistique. 

Contrairement à la France où les étudiants ont des dates précises pour passer leurs examens en fin de semestre, dans le pays de la “Dolce vita” les établissements proposent davantage de dates et davantage d’examens oraux. C’est une vraie différence avec l’hexagone. 

Les étudiants sont sélectionnés sur concours pour obtenir une bourse

Université de Florence, Étudiant
Université de Florence

A l’université, les étudiants éligibles aux bourses sont triés sur le volet et doivent respecter plusieurs critères précis de revenus. Pour rappel, l’Italie supporte une dette publique de 150 % de son PIB, c’est le maillon faible de la zone euro. 

Malgré un taux de chômage dans la moyenne européenne, notre voisin transalpin recense près de 2,5 millions d’emplois “non conformes”, à cause notamment d’une immigration illégale et débordante.

Malgré ces graves problèmes, les jeunes italiens gardent espoir

Pour VL, nous avons pu recueillir le témoignage de Matteo, un étudiant à l’Université de Florence en Toscane. Le jeune homme de 22 ans a pour ambition de devenir professeur d’histoire à l’université. 

Mattéo

“Je prépare un Diploma di liceo Classico et par la suite je souhaite faire un doctorat, car en Italie les licences sont à peine reconnues » nous confie le jeune homme. 

En Italie, les universités dites publiques sont payantes et même si les frais sont adaptés en fonction du revenus des parents, pour beaucoup c’est un prétexte pour ne pas entamer d’études supérieures.

Nous devons nous inspirer des pays comme la France, la gratuité des écoles ça n’a pas de prix

“Les universités ne sont pas rénovées, il y a aussi un gros problème d’organisation et de communication” ajoute-t-il. Les conditions de travail ne sont pas toujours optimales mais je garde espoir et je suis reconnaissant d’avoir la chance d’étudier ce que j’aime“, nous indique le jeune italien.

En plus de ses études, Mattéo travaille, il est volontaire comme service civique dans une association. Cela traduit un amour et un respect pour son pays sans aucun doute.

“La Fuga dei Cervelli”, un phénomène qui frappe la jeune génération italienne.

Traduisez la fuite des cerveaux, et comme vous pouvez le comprendre, il s’agit d’une migration des travailleurs qualifiés d’un pays vers un autre. Bien que le phénomène soit mondial, il est exacerbé chez notre voisin transalpin.

En 2018, 115 000 italiens sont partis à l’étranger contre “seulement” 40 000 en 2008. Allemagne, France, Suisse sont les pays qui selon eux offrent de meilleures opportunités d’emplois. 

Cela pose plusieurs questions, le système éducatif prépare-t-il assez les jeunes au monde du travail ? Le prix des études, la rareté des bourses et les conditions d’enseignement semblent déconnectés de la valeur réelle du diplôme de sortie.

“Le système éducatif italien est très obsolète et j’ai déjà envisagé de m’installer à l’étranger” nous avoue Mattéo un air inquiet.

Aujourd’hui la “Fuga dei Cervelli” est devenue un véritable sujet de société en Italie.

A lire aussi : En Italie, un étudiant se fait tatouer son QR code sur le bras

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