Sévèrement battu aux dernières municipales, Gérard Collomb analyse les débuts de ses successeurs écologistes. Il s’inquiète notamment « des maladresses et déclarations péremptoires« .
Gérard Collomb est de retour dans la vie politique lyonnaise, du côté des opposants… pour juger l’exécutif EELV. Dans une interview au« Parisien« , l’ancien maire note « une différence de style » entre « le prudent » Bruno Bernard à la Métropole et « le péremptoire » Grégory Doucet à la Ville.
A l’heure où les polémiques fleurissent, Gérard Collomb appelle à « éviter les choix trop idéologiques« . Pour lui, la priorité reste l’attractivité économique. « Il faut tout faire pour éviter un effondrement dans l’agglomération » estime l’ex-ministre, qui rappelle qu’Auvergne-Rhône-Alpes est « la première région industrielle de France« .
Un « ensemble qui tranche à Lyon »
L’ex-homme fort de Lyon se garde « d’un jugement définitif » envers ses successeurs. « Ils n’ont pas eu le temps de marquer leur empreinte » concède Collomb, « attentif à ce que Lyon ne devienne pas une ville triste« . Néanmoins, l’élu d’opposition se montre critique sur certaines déclarations du nouveau maire.
Il estime que celles-ci, « péremptoires », forment « un ensemble qui tranche avec l’idée que l’on se fait de la politique à Lyon ». Et d’enchaîner : « Cela a commencé par sa position contre le Lyon-Turin, ensuite son refus d’accueillir la patrouille de France le 14-Juillet. Et, plus récemment, ses commentaires sur le Tour de France« .
Ne pas « gâcher » ce qui a été fait en 15 ans
Des « décisions symboliques » auraient également « pu ne pas être prises » estime Collomb. Dans son viseur, l’adoption de l’écriture inclusive dans la communication municipale : « il y a autre chose dans la vie » tranche l’élu. Avant tout, Gérard Collomb veillera à ce que « tout ce qui a été fait en 15 ans ne soit ne pas gâché« .
« Lyon est une ville gaie, il faut que ça continue » estime celui qui est élu depuis 1977. Et de tacler : « les nouveaux élus viennent d’arriver, ils trouvaient donc Lyon formidable« . Comme pour rappeler l’échéance 2026, Gérard Collomb averti : « quand ils partiront, il faut qu’ils puissent se dire que la ville est encore mieux« .