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Explosion de la prostitution de mineurs en France : le bilan alarmant de Catherine Champrenault

7 000 à 10 000 mineurs âgés de 12 à 17 ans victime de prostitution en France, c’est le constat qu’a dressé un rapport transmis au gouvernement français ce mardi 13 juillet. Un phénomène inquiétant auquel le gouvernement tentera d’apporter des solutions via un plan annoncé d’ici l’automne 2021.

Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, a pu découvrir ce mardi 13 juillet le rapport de Catherine Champrenault intitulé ‘Combattre la prostitution des mineurs’. Ce rapport de la procureure générale de Paris, qui selon Adrien Taquet « dresse pour la première fois en France un état des lieux précis sur la prostitution des mineurs », a ainsi dévoilé le bilan alarmant de 7 000 à 10 000 mineurs victimes de proxénétisme en France.

Prostitution de mineurs : qui en sont les principales victimes ?

Selon le rapport transmis au gouvernement, les mineurs dits « vulnérables », et notamment les adolescentes âgées de 15 à 17 ans, seraient les principales victimes de la prostitution de mineurs en France. En particulier, les jeunes issus de milliers défavorisés, ayant subi des violences familiales ou sexuelles durant leur enfance, ou encore présentant une addiction aux drogues où à l’alcool seraient les plus touchés par le phénomène. 

Autres victimes du proxénétisme en France : les mineurs étrangers, particulièrement isolés. Selon la Fondation Scelles, ces mineurs n’auraient d’autre choix que de recourir à la prostitution pour « rembourse[r] [le] coût du voyage » aux trafiquants de migrants, explique France Inter.

Un phénomène amplifié par l’utilisation des réseaux sociaux

Tout comme le trafic de drogues, le proxénétisme a su profiter de l’essor des réseaux sociaux pour atteindre de nouvelles victimes. Si la crise sanitaire et les confinements répétitifs ont contribué à faire diminuer la prostitution dans les rues, ils ont cependant permis la mise en place de nouvelles méthodes de recrutement pour les proxénètes, méthodes qui leur permettraient non seulement d’atteindre des mineurs de plus en plus jeunes, mais aussi d’être plus difficilement repérables par les autorités et les proches des victimes.

Arthur Melon, secrétaire général de l’ACPE (association Agir Contre la Prostitution des Enfants), explique également que le cyber-proxénétisme et l’utilisation des réseaux sociaux favoriseraient l’initiation des victimes aux « comportements pré-prostitutionnels n’impliquant pas des contacts physiques avec les clients », rapporte France Inter. Cette distanciation permise par les réseaux sociaux aurait également pour conséquence une banalisation de plus en plus généralisée de la pratique de la prostitution auprès des mineurs directement concernés, qui, pour beaucoup, y voient plus une occasion de gagner de l’argent qu’un véritable danger pour eux-mêmes.

De nouvelles mesures d’ici l’automne 2021

Face à ce phénomène grandissant, Alain Taquet a annoncé un plan de lutte contre la prostitution des mineurs. Ce plan, qui devrait être présenté à l’automne 2021, permettra la mise en place de mesure visant « la prévention, le repérage, le traitement judiciaire, la prise en charge tant éducative que médicale, et enfin la formation de tous les professionnels concernés », rapporte 20minutes.

À lire aussi : Chine : les retrouvailles émouvantes entre un père et son fils enlevé 24 ans auparavant

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