Le mois de juillet ouvre sa période estivale des expositions aussi exotiques les unes que les autres. Découvrez la culture vietnamienne au musée Guimet avant de retourner dans le passé sur la croupe d’un tyrannosaure à la recherche du sculpteur Jean Baptiste Carpeaux en faisant un petit créneau « fashion »par les années 1950 à Paris. Petit bouillon de culture parisien avant de partir bronzer au soleil.
De l’ère des Dinosaures à l’ère de glace – Parc des expositions – 5 juillet au 31 août
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Du 5 juillet au 31 août, le Parc des Expositions de Paris, Porte de Versailles se transforme en Jurassic Parc pour accueillir les dinosaures en masse ! Alors pour une fois dans l’année, faites ce que disent vos parents et prenez votre petit frère ou votre petite sœur et faite d’une après-midi d’été un moment de bonheur. Rajeunissez de 150 millions d’années et traversez l’ère des dinosaures jusqu’à l’ère des glaces sur 7000m2. 75 dinosaures et autres animaux articulés et en grandeur nature vous attendent la gueule ouverte. Ils respirent, ils grognent, c’est eux qui vous observent. À l’ère secondaire, notre planète était peuplé de ces dinosaures gigantesques. L’Exposition pose la question de leur disparition, comment ont-ils évolué, que mangeaient-ils ? 28 scènes légendées présentent toutes les espèces, leur lieu de vie, leur taille et leur poids définis grâce au concours de paléontologues avertis et des techniques de pointe en robotique. Pour ne pas effrayer vos petits frères et sœurs, avouez-leur qu’ils ne sont pas vivant en leur expliquant que des détecteurs de mouvements les animent pour les différentes parties de leurs corps, des yeux à la langue en passant par leur pattes, du Tyrannosaure au Mammouth sans oublier le Tigre à dents de sabre. Courez-y sans vous retourner !
De l’ère des Dinosaures à l’ère de glace, du 5 juillet au 31 août 2014 au Parc des Expositions de Paris, Porte de Versailles, 1 place de la Porte de Versailles, 75015 Paris. 12,90€ (tarif unique le lundi), les autres jours 12,90€ (enfants), 14,90€ (adultes), 49€ (famille : 2 adultes et 2 enfants). Métro Porte de Versailles
Les années 50 – au musée Galliera – 3 juillet au 15 novembre
En 1947, Christian Dior lance la première collection de sa maison de couture. Terminé l’image de la « femme-soldat à la carrure de boxeur » la femme a vu la guerre des hommes finir pour voir débuter, enfin, celle du chic féminin. La taille est soulignée, le ventre creusé, les hanches arrondies et la jupe ample. La collection « New Look » fait scandale autant qu’elle est un succès au point de devenir une référence des années 50. Période de la mode qui nous intéressent dans cette exposition du Palais Galliera à partir du 3 juillet jusqu’au 15 novembre.
Découvrez aussi la ligne Balenciaga qu’on nommait « tonneau », celle de Chanel qui proposait un tailleur droit et strict en rupture avec tous ces concurrents dès 1954 jusqu’à l’avènement d’Yves Saint Laurent. Issues des collections du Palais Galliera, griffées des plus célèbres couturiers ou de maisons aujourd’hui tombées dans l’oubli (Jean Dessès, Madeleine Vramant, Lola Prusac), les pièces exceptionnelles de cette exposition retracent, en quelque 100 modèles et accessoires, l’évolution de la silhouette de 1947 à 1957. Ces années 1950 furent décisives pour la haute couture française qui, fragilisée depuis la crise de 1929 et la guerre, renaît pour ne plus que briller à jamais…L’un des premiers secteurs économiques en France mais assurément un sacré laboratoire de la mode. Les années 1950 ont offert son titre à Paris de capitale mondiale de la mode.
L’envol du dragon : art royal du Vietnam – Musée National des Arts Asiatiques Guimet – 9 juillet au 15 septembre
Vous adorez la culture asiatique et vous êtes frustrez de n’y avoir jamais mis les pieds si bien que vous vous gavez tous les midis en Bo Bun gargantuesque ? L’exposition temporaire L’envol du dragon : art royal du Vietnam ravivera vos papilles culturelles en un rien de temps! Le dragon est la chimère la plus fascinante de l’univers vietnamien. Protecteur et bienfaisant dans l’imaginaire populaire, la bête est associée au Bouddhisme comme à l’image du souverain. De là, est évoqué une histoire millénaire, de l’âge du Bronze au crépuscule de la dernière dynastie royale Nguyên, où est réunit une sélection inédite d’oeuvres conservées au musée d’Histoire du Vietnam de Hanoi et heureusement pour nous, au musée national des arts asiatiques Guimet.
C’est dans le cadre de l’année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014, que l’exposition « L’envol du dragon – art royal du Vietnam » bénéficie de prêts exceptionnels parmi certains des regalia les plus précieux de l’Empire d’Annam (sceaux et décrets impériaux en or et en argent) présentés pour la première fois en dehors du Vietnam.
Jean-Baptiste Carpeaux, un sculpteur pour l’Empire – Musée d’Orsay – 24 juin au 30 septembre
Organisée par le musée d’Orsay et par le Metropolitan Museum of Art of New York, mais aussi avec la participation exceptionnelle du musée des Beaux-Arts de Valenciennes dont le sculpteur est originaire, cette exposition est la première rétrospective sur Jean-Baptiste Carpeaux. Peintre, dessinateur et surtout sculpteur, l’artiste avait pour admirateur un certain Alexandre Dumas qui disait qu’il faisait « plus vivant que la vie ».
Né en 1827, il entre à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1844 et remporte le Prix de Rome en 1854 qui lui offre l’opportunité de partir étudier à la Villa Médicis. C’est le Pêcheur à la coquille, présent au musée d’Orsay, qui le fera connaître du grand public romain et parisien. Excellent portraitiste, le buste qu’il fit de la Princesse Mathilde lui fit obtenir plusieurs commandes de la part de Napoléon III. De retour à Paris, il sera introduit en 1862, à la Cour impériale, par son ami et mécène Eugène d’Halwin de Piennes.
Carpeaux fut l’une des plus parfaites incarnations de l’idée romantique de l’artiste maudit, par la brièveté et la fulgurance de sa carrière, concentrée sur une quinzaine d’années.
Cette exposition explore l’œuvre contrastée de cette figure majeure de la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle. Les différents regards portés sur le travail de l’artiste, et le fond de la nef d’Orsay se prête parfaitement à recevoir dans sa majesté et son volume de tels ensembles.
Carpeaux (1827-1875), un sculpteur pour l’empire. Du 24 juin au 28 septembre 2014, au musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris, 01 40 49 48 14, ouvert de 9h30 à 18h les mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche, de 9h30 à 21h45 le jeudi.