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Filière djihadiste d’Orléans : Premier jour du procès

Filière djihadiste procès

Ce vendredi, au tribunal correctionnel, se tenait le procès de deux islamistes de la filière dite « d’Orléans ». Arrêtés en janvier 2015, ils sont accusés d’ « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ».

Tribunal correctionnel, 16ème chambre. C’est là que sont jugés aujourd’hui Samir et Ahmed*, deux jeunes hommes de 21 et 22 ans accusés de participation à un groupement terroriste et de port et transport d’armes, notamment de catégories A et B  (fusils, carabines, revolvers…). Ils sont également soupçonnés d’avoir voulu se rendre Syrie.

Les deux prévenus appartiennent à la filière dite « d’Orléans ». Pour rappel, en 2014, une vingtaine de jeunes de cette région étaient partis rejoindre une katiba active à Homs et Alep. Leur but ? « Troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », d’après le magistrat du parquet.

Selon la procédure, les faits ont été précisément rappelés. Le 24 janvier 2015 en soirée, des pompiers appelés pour un incendie pénètrent par erreur dans l’appartement de Samir. Ils y découvrent des armes et du matériel de survie cachés précipitamment. Le suspect, qui fait l’objet d’une fiche S, est immédiatement interpellé avec sa compagne. Lors d’une perquisition de son appartement, les enquêteurs découvrent un hamac, des sacs de couchage, un Coran, un tapis de prière et tout un arsenal de guerre.  Ahmed, son ami d’enfance, est mis sur écoute, puis également interpellé.

D’après les enquêtes de personnalités et les expertises psychologiques et psychiatriques réalisées en prison, aucun d’eux ne présente de trouble pathologique. Samir, passionné de nature, marié et père d’un petit garçon est titulaire d’un CAP de peinture. Ahmed, marié lui aussi, possède une société de transport. Amis d’enfance, ils se sont tous les deux convertis à l’islam. Ils sont également décrits comme « immatures et infantiles ».

Durant ce premier jour de procès, ils ont été interrogés sur leurs fréquentations et sur leur lien avec le terrorisme. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux hommes ont multiplié les signes d’intérêt pour l’Etat islamique : drapeaux de Daech accrochés dans leurs appartements, visionnage de vidéos de propagande, rédaction de versets appelant au combat contre les pays occidentaux, consultation de sites djihadistes… Autant d’éléments favorables à un endoctrinement progressif.

Le magistrat a finalement évoqué leur décision de partir en Syrie. A ce sujet, les réponses divergent. Alors qu’Ahmed a déclaré ne l’avoir jamais envisagé, Samir a avoué avoir souhaité rejoindre les combattants de Daech. Seul le refus de son épouse l’en a empêché.

*Les prénoms ont été changés.

Crédit Photo à la Une: en.wikipedia.org

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