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Football : Strasbourg, de l’ombre à la lumière

Du statut amateur à l’Europe, retour sur une décennie faite de hauts et de bas pour le Racing club de Strasbourg.

La boule au ventre. En ce 14 mai 2010, les joueurs du Racing Club de Strasbourg n’ont plus le choix : vaincre ou périr. La sentence est irrévocable, le Racing s’incline sur la pelouse de Châteauroux, lors d’une 38ème et dernière journée de ligue 2, fatal au club Alsacien. Le club ne parvient donc pas à se maintenir dans l’antichambre de la Ligue 1, et se voit dans l’obligation de redescendre en National, troisième division française. Les raisons de ce fiasco ne sont pas difficiles à trouver. Quatre changements de président, un entraîneur limogé puis réintégré quelques mois plus tard, et ce dans une seule et même saison. Une instabilité chronique s’emparant du club telle une gangrène, le propulsant dans une longue descente vers les abysses du football français.

« La pire saison de l’histoire du club »

La saison suivante est à marquer d’une pierre rouge dans l’histoire de Strasbourg. Une pierre rouge vive, imposante, massive. Le genre de pierre qui vous empêche de remonter à la surface, sonnant le glas d’une fin inéluctable. C’est le journal « l’Alsace », qui décrit le mieux cette saison : « Une saison calamiteuse en coulisse, la pire de l’histoire du club ». Les mots sont forts, mais révélateurs d’une saison chaotique, d’une saison en enfer.

Malgré une quatrième place au classement de l’exercice 2010-2011 de National, le club alsacien est relégué administrativement en CFA. Face à la situation financière délétère du club, la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) n’a pas d’autres choix que de rétrograder le club.

Mais l’histoire de cette saison ne s’arrête pas là. Le club perd son statut de club professionnel, forçant le président Jafar Hilali à vendre ses parts à…un supporter lambda, en échange d’un euro symbolique. Thomas Fritz, le supporter en question, ne sera jamais président. Le conseil de surveillance du club refusant de lui donner les clés de l’épave strasbourgeoise.

Le club dépose le bilan, puis est placé en redressement judiciaire. Après cette liquidation judiciaire, le club sera racheté par l’éphémère Frédéric Sitterlé, qui ne restera que trois mois à la tête du club.

Lors de cette saison cauchemardesque, un événement survenu au soir de la dernière journée à Amiens, résume parfaitement les problèmes financiers auxquels le club a du faire face. Après le match, l’entraineur du club, Laurent Fournier, n’ayant pas reçu l’enveloppe pour régler les frais de logement de son équipe, a fait un chèque de 1180 euros avec son argent personnel, pour payer l’hôtel francilien dans lequel son équipe avait dormi. Il sera remplacé dans la foulée par l’entraineur de la réserve, François Keller.

Du monde amateur à l’Europe

Un nouveau cycle commence. Marc Keller, accompagné de plusieurs investisseurs, dont le multiple champion du monde de rallye, Sébastien Loeb, rachète le club. Un rachat vécu comme une véritable bouffer d’air frais pour le club. Les deux saisons suivantes ne sont qu’une simple formalité, le club remonte en National. Après deux autres saisons à se restructurer, le club strasbourgeois réalise une nouvelle fois l’exploit de monter de National à la Ligue 1, en l’espace de deux ans.

Comme attendu le retour dans l’élite est douloureux. Le club, à la lutte pour le maintien, aurait bien besoin d’un petit coup de patte divin. Plus précisément, un divin pied gauche. Celui de Dimitri Liénard, sur un coup franc magistral à la 94ème minute face à l’Olympique Lyonnais, lors de la 36ème journée de Ligue 1, permettant au club de se maintenir.

Il y a dix ans, tout s’écroulait. . Il y a dix ans, commencer l’histoire du nouveau Racing Club de Strasbourg. L’histoire se termine, des étoiles pleins les yeux.

À lire aussi : Interview Neo Mesbah

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