La faculté du Panthéon-Assas accueillait ce jeudi soir le président de l’assemblée nationale. Le but était de faire un face à face avec des étudiants sur la question de la réforme constitutionnelle.
« L’objectif est de répondre à la demande des Français, qui veulent un système institutionnel plus lisible, plus efficace et plus démocratique. »
C’est par ces propos que le présidence commence sa conférence sur la réforme constitutionnelle. Venu à la conférence non pas pour « présenter la réforme », mais bien pour avoir un échange direct avec peut être, des futurs parlementaires.
Pour mener à bien ce projet, le Président de la République a associé l’Assemblée nationale et le Sénat dès le lancement du processus, lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès le 3 juillet 2017.
« Cette reforme a été voulue par Emmanuel Macron. Pourquoi on a voulu cette réforme ? Nous sentions la défiance des français vis à vis des institutions. 40% souhaiterait un régime non démocratique. La crise du parlement est réelle, la Pace du parlement a été réduite au fil du temps. La réduction du nombre de parlementaires, sur l’instauration d’une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif, et sur la limitation, dans le temps, du cumul des mandats. Cette réforme repose sur une conviction : pour transformer le pays, il faut aussi transformer le système politique. »
Trouver un accord avec le sénat
« A l’issue de la première lecture dans chacune des assemblées, un accord devra être trouvé entre l’Assemblée nationale et le Sénat. J’y ai œuvré depuis plusieurs mois avec Gérard Larcher et continuerai à travailler en ce sens » a déclaré le président de l’assemblée devant les élèves.
Des mesures soutenues par les Français.
« Nous avons fait un certain nombre de propositions fortes de modernisation de la vie politique, de démocratisation. La réduction du nombre de députés et de sénateur, la réduction du cumul dans le temps sont des choses voulues par les Français », énumère-t-il. « Nous les avons présentées lors des dernières élections, il y a eu un soutien des Français à ces mesures et qui ne se dément pas. S’il y avait des blocages, notamment sur ces points, au Parlement on pourrait envisager le référendum, bien évidemment, c’est quelque chose que nous disons depuis le début », développe François de Rugy.