Il en existe dix en France ; ils ont même leur fédération. Les cynodromes accueillent des courses de lévriers partout en France, et surtout dans sa moitié sud. Des défis animaux qui ne sont pas tellement connus du grand public. Radio VL est allé vous faire vivre au plus près un pari mutuel, organisé au cynodrome de Toulouse, le 19 octobre sur la base de Sesquières. Nous avons rencontré Philippe Lefèvre, Président de l’association SMCL (Société Méridionale des Courses de Lévriers) qui gère le cynodrome de Toulouse.
Quelles ont été les principales évolutions qu’a connues la SMCL, de sa création à aujourd’hui ?
En 1969, un club de lévriers a vu le jour à Colomiers, dans la banlieue de Toulouse, et organisait des courses d’entraînement. Le succès fut immédiat ; si bien qu’en 1970, nous avons obtenu une autorisation du Ministère de l’Agriculture pour créer une association compétente pour organiser ces courses ; c’était l’acte de naissance de la SMCL. C’est d’abord pendant une quinzaine d’année que nous avons organisé nos courses dans un stade de rugby de Blagnac, toujours en banlieue toulousaine. Le succès étant toujours aussi important, en 1989, c’est un véritable cynodrome, le plus grand d’Europe, qui nous a été attribué à Blagnac. Nous y sommes restés jusqu’en 2002, quand notre cynodrome a été détruit. Nous nous sommes alors installés dans un cynodrome à Sesquières, une zone naturelle au nord de Toulouse, que nous avons rénové en 2007. Nous y sommes toujours.
Comment s’organise un pari mutuel ?
Tous les dimanches après-midi, nous organisons des paris mutuels sur notre circuit. Dix prix sont disputés, proposés par des entreprises, des commerces ou des institutions. Il existe plusieurs types de piste : grande, moyenne et petite. Nous courons généralement sur des pistes moyennes, qui font 350 mètres de long. Un pari mutuel se compose de dix courses ; six chiens sont en course, et à la manière des courses hippiques, on peut parier sur le vainqueur, les deux premiers (doublé) et les trois premiers (trio). La mise de base est de 2 €, et les résultats se comptent en dizaines d’euros, avec même rarement en centaines d’euros, tout dépend des cotes de chaque chien !
Justement, quels chiens sont en courses dans ces paris, et quels sont leurs niveaux ?
Tous nos chiens sont des lévriers afghans. Ils ont entre un et huit ans, il y a vraiment de tout à tous les âges. Les chiens courent ensemble, femelles et mâles confondus, tous âges confondus également. Chacun a une cote et un maître. Les chiens mettent en moyenne 23 secondes pour faire un tour de piste de 350 mètres, c’est deux fois plus vite que nos plus rapides sprinters ! Les chiens courent dans plusieurs catégories, notées A, B, C et D, correspondant à des divisions, un peu comme en foot avec la Ligue 1, la Ligue 2, etc.
Quel est votre public ?
Généralement, on peut compter entre 20 et 30 personnes pour chaque pari mutuel. Ça commence à 14h30, mais chacun vient quand il veut et repart quand il veut. Nous avons nos habitués, qui sont là depuis le début à Blagnac, comme des plus jeunes qui viennent voir comment ça se passe, mais inutile de se le cacher, ils sont peu nombreux… Ce dimanche 19, on a des gens du voyage en face de notre cynodrome, on espère que quelques uns viendront nous voir.
Vous pouvez retrouver plus d’informations sur le cynodrome de Toulouse sur son site Internet.
Également sur le site de la Fédération Française des Sociétés de Courses de Lévriers.