De plus en plus de spécialistes tentent de prédire le cours de la bourse par le biais de Twitter. Retour sur un réseau social en pleine effervescence.
Ecouter les bruits de la rumeur publique sur le site de micro-blogging, tel est le nouveau pari de plus en plus de spécialistes de la Bourse.
En effet, Twitter permet d’accéder à des données en temps réel, et l’étude des interactions sur les différentes entreprises, sur l’économie mondiale et les industries pourraient permettre d’anticiper les évolutions que prendra un indice ou le cours de la bourse.
Un surplus d’informations à trier
Le problème réside dans le tri de ce flux pharaonique d’informations, avec plus de 400 millions de tweets envoyés quotidiennement, la tâche est complexe.
Cette difficulté a été illustrée dans Courrier International lorsque Twitter avait annoncé son entrée en Bourse par un tweet le 7 novembre dernier, des traders ont confondu le nom du site de micro-blogging avec celui de Tweeter Home Entertainment, une entreprise alors en faillite. Ces investisseurs se sont rués sur les actions de cette dernière, les faisant grimper de 1800%.
Des outils professionnels en développement
Des sociétés américaines (tel que MarketPsych LLC) se sont penchées sur ce problème et aujourd’hui des outils d’analyse développés permettent de sélectionner uniquement les tweets en rapport avec la Bourse, car ils contiennent des symboles boursiers, les « cashtags », remplaçant les «hashtags », comme $AAPL pour Apple Computer.
Le logiciel assimile alors une émotion à chaque tweet et crée des graphiques en temps réel montrant si le titre est globalement haussier ou baissier.
L’autre solution réside dans le choix de qui écouter, ce n’est pas seulement ce qui est dit qui compte, mais qui le dit. Les avis des spécialistes et du flux général divergent quelquefois, et selon Igor Gonta, le directeur de Market Prophit LLC, c’est à ce moment que la valeur de l’action va changer d’orientation.
Mais ces logiciels fonctionnent-ils vraiment ?
Selon Ilya Zheludev pour Courrier International, les titres ne sont pour le moment pas assez populaires sur le réseau social pour fournir des informations fiables aux investisseurs afin de prévoir le comportement des marchés.
Il pense toutefois que, à l’avenir, cela changera, dû à l’augmentation de la quantité de tweets déversés sur les réseaux sociaux.
Virgil Buisset.