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Girondins de Bordeaux, l’impossible réconciliation avec son public

Cela faisait longtemps que la marmite était prête à imploser. Auparavant « caché » par les bons résultats sportifs des Girondins de Bordeaux (3ème début décembre), ce début d’année 2020 marque le début d’un combat dont on ne connait pas l’issu.

Le scandale de la billetterie

Tout commence lors d’un match à domicile face au PSG (0-1) ou les Ultramarines, principal groupe de supporters du club, lancent les premiers « Longuépée démission ». Frédéric Longuépée, c’est le président des Girondins de Bordeaux. Tout est parti de simples tweets lancés par des supporters n’ayant pu s’acheter des places au Virage Sud, ou sont installés depuis 1987 les Ultras bordelais. Lors d’un match face à Metz (2-0), le site de la billetterie affichait le virage sud complet, alors qu’il restait encore quelques centaines de places à pourvoir. Cela a été pris par les UB87 comme une volonté de nuire à leur influence. En effet, ils sont très liés à ce qui touche au club. Ainsi, voir que leur influence tente d’être minimisée, pour eux, les personnes qui seront toujours là pour soutenir le club, ça ne passe pas. D’autant plus que ce « bug » de la billetterie défendu par Anthony Thiodet, le gérant, s’est reproduit plusieurs fois. Et ce, même après les premiers slogans de démission envers Thiodet et Longuépée.

Anthony Thiodet, responsable de la billetterie et Frédéric Longuépée, le président des Girondins.
Anthony Thiodet, responsable de la billetterie et Frédéric Longuépée, le président des Girondins.

L’éviction de GACP du club des Girondins

Lorsque Bordeaux a été racheté en 2018, c’est par GACP et King Street. GACP devait s’occuper de tout ce qui touche au club avec une stratégie définie. King Street n’était qu’un fond de financement. Sauf qu’à la suite de discordances internes, King Street a racheté les parts de GACP et devient ainsi le seul actionnaire du club. Mais la stratégie est désormais invisible. Par exemple, personne ne peut mettre un nom, ou un visage sur les membres de King Street. Ce qui pose un sérieux problème en matière de transparence. Malgré plusieurs appels au dialogue de la part des UB87, toujours aucune réponse apportée par King Street.

À lire aussi : Premier League, un boxing day étincelant et éreintant

Trop de sécurité, changement de logo et parrainage cupide

Pour mener leur combat, les UB87 dévoilent plusieurs banderoles pendants les matches. Ils peuvent aussi faire la grève des encouragements. Lors d’un match face à Nîmes, (6-0) une scène jamais vue à Bordeaux a eu lieu. Certains membres du groupes de supporters sont descendus de leur tribune. Sans jamais se montrer violents, ni menaçants, le match fut quand même interrompu 20 minutes. La cause : une banderole adressée à l’encontre de Longuépée et Thiodet leur a été confisquée en amont du match. Au final, les Ultramarines ont obtenu gain de cause en les récupérant. Mais par la suite, huis-clos partiel, et le club a délégué à une entreprise privée l’encadrement des supporters. De plus, avant le match, les abonnés du virage sud avaient été replacés un peu partout dans le stade. Encore une preuve pour les UB87 de la tentative de baisser leur influence. Depuis, d’énormes dispositions policières sont prises à chaque match, même quand l’affluence ne dépasse pas les 8.000 supporters.

L'un des nombreuses banderoles des Ultras envers la direction des Girondins. ©FranceFootball
L’un des nombreuses banderoles des Ultras envers la direction des Girondins. ©FranceFootball

La tension monte petit à petit et le dialogue devient de plus en plus impossible. Les deux dernières polémiques en date, viennent du partenariat que peuvent faire les clubs de la région avec les Girondins de Bordeaux et du changement du logo. Concernant le parrainage, les Girondins demandent aux clubs amateurs de payer une somme annuelle avant de pouvoir rentrer dans « Le cercle de la Nouvelle-Aquitaine ». Qu’un club amateur doive payer pour être parrainé, c’est une première en France. De plus, les Girondins avaient annoncé un partenariat avec le club de Pau. Le timing reste discutable car c’était la veille d’une rencontre… Pau-Bordeaux dans le cadre de la Coupe de France. Rencontre ou les Girondins avaient été humiliés 3-2 par le club de National 1. Il s’avère que Pau n’a jamais confirmé ce partenariat qui en fait s’avère ne jamais avoir été signé. Alors pourquoi Bordeaux l’a annoncé publiquement ? Mystère.

Par ailleurs, un changement d’écusson devrait avoir lieu dans le courant du mois de février. Un membre des Ultras aurait eu accès au prochain écusson qui ressemblerait à celui de la franchise de Melbourne Victory. Ce logo minimiserait le terme « Girondins », fort d’importance pour les supporters du club.

La conséquence est l’apparition d’un #kingstreetout lancé sur les réseaux sociaux et prend de plus en plus d’ampleur. Les Ultras demandent à ce que le club soit revendu au plus vite. Une pétition a même été lancée, réunissant près de 1500 signatures en 24h. Si vous voulez en savoir plus on vous conseille de lire cet article de notre partenaire sur 100% Ligue 1, Girondins4Ever en cliquant ICI.

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