Pour protéger les libertés à Hong Kong, un appel à la grève générale a été activé au sein de la mégapole. Des rames de métro ont été bloquées et une centaine de vols ont été supprimés.
Tout est parti d’un projet de loi controversé, apparu il y a deux mois et lié à l’autorisation des extraditions vers la Chine. Suspendu depuis, ce texte a provoqué un sentiment de révolte chez les Hongkongais. Ces derniers ont profité de cet épisode pour élargir leurs revendications en matière de démocratie et dénonciation d’un recul des libertés à Hong-Kong.
La pagaille dans les transports
Tôt dans la journée, des militants ont délibérément bloqué les portes des rames du métro. Cet acte a provoqué de longues files d’attentes, causant des tensions entre les usagers et les manifestants. D’autres voyageurs exprimaient au contraire leur soutien au mouvement.
SI la situation s’est apaisée vers midi, on ne peut pas en dire autant du côté de l’aéroport. Plus de 200 vols ont été annulés alors qu’un tiers des contrôleurs aériens a suivi le mouvement de grève. Interpellé, un porte-parole de l’aéroport n’a pas donné de raison pour ces annulations. Il a déclaré que les passagers devaient vérifier si leur vol était bien prévu au départ ou non.
« Cela vise à renverser Hong-Kong »
Lors d’une conférence de presse, l’exécutif pro-Pékin de Hong Kong a accusé les manifestants pro-démocratie de tenter de « détruire » la mégapole asiatique.
« Les gens proposent de manière impertinente de « reprendre Hong Kong, la révolution de notre temps » (…) et de contester la souveraineté nationale du pays » a déclaré la dirigeante Clarie Lam, faisant référence à un slogan couramment utilisé lors des manifestations. « J’ose affirmer que cela vise à renverser Hong Kong, à détruire complètement la précieuse vie de plus de sept millions de personnes », a-t-elle averti. Accusant les manifestants de pousser la ville « au bord d’une situation très dangereuse », elle a réaffirmé : « Le gouvernement sera ferme pour maintenir la loi et l’ordre et rétablir la confiance. »
Le responsable du Bureau des affaires de Hong Kong réclame des sanctions et appelle l’exécutif de Hong Kong à « rétablir l’ordre au plus vite ».
Hong-Kong traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession en 1997 par Londres. Ces mobilisations perturbent l’équilibre d’une ville, dans laquelle la culture du travail est très importante. Non protégés en cas de grève pour motif politique, les salariés doivent ruser pour rejoindre le mouvement.