Les tensions s’aggravent de plus en plus en Guadeloupe. 200 policiers ont été envoyés pour contenir les manifestations contre le pass sanitaire.
En Guadeloupe, la situation se tend de plus en plus et devient particulièrement dangereuse. En effet, le territoire d’outre-mer connaît depuis quelques jours un regain de violences avec des manifestations explosives contre le pass sanitaire mais aussi contre l’obligation vaccinale des soignants. Ce mouvement social de grande ampleur a été lancé par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes.
200 policiers envoyés en renfort
Ce vendredi 19 novembre, les autorités ont annoncé le déploiement de 200 policiers et gendarmes pour lutter contre ces violences, des violences qui ont pris une autre dimension avec des aggravations la nuit produites par des émeutiers. Après ces violences nocturnes, les conséquences sont considérables : le réseau routier est encore fermé, tout comme les écoles et les tribunaux. Selon une source policière, » des tirs de mortier et de projectiles » auraient aussi été effectué à Pointe-à-Pitre contre la police et de nombreux feux auraient été déclenchés. Comme le déclarent des pompiers à l’AFP, quatre immeubles de Pointe-à-Pitre ont brulés dans la nuit de jeudi à vendredi.
» Désormais il y a un mélange des personnes sur les barricades. Beaucoup de jeunes, en colère par rapport à la situation de la Guadeloupe. L’obligation vaccinale c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. «
Maïté M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG
Les pompiers intervenus ont également parlé d' »un contexte de guérilla urbaine ayant fortement entravé l’acheminement des secours sur site « .
Des blocages routiers très pénalisants pour le CHU
Comme l’explique à l’AFP Anne-Gaëlle Pascale, cadre de santé au bloc opératoire du CHU, les barrages routiers mis en place posent énormément problème au personnel et pénalisent l’activité de l’hôpital.
» Les barrages routiers pénalisent énormément le personnel qui vient de tous horizons. On est obligé d’attendre que tout le monde soit présent pour démarrer et d’attendre que la relève soit présente pour continuer. «
Anne-Gaëlle Pascale, cadre de santé au bloc opératoire du CHU, pour l’AFP
Anne-Gaëlle Pascale explique aussi que des émeutiers violents procèdent au filtrage à l’entrée de l’hôpital : » Il y a du filtrage à l’entrée, notamment pour les internes dont certains sont empêchés de passer. L’un d’entre-eux a même été agressé par une personne cagoulée. «
Une situation de plus en plus alarmante..