À la uneActualitéFrancesociété

Hollande se met à dos les magistrats

Le chef de l’Etat est encore plus fragilisé, après la parution du livre « Un président ne devrait pas dire ça ».

L’ouvrage de Gérard Davet et de Fabrice Lhomme (« Un président ne devrait pas dire ça ») n’arrangera pas la cote de popularité du chef de l’Etat. En cause, des propos qu’il aurait tenus, dans le cadre d’entretiens avec les deux journalistes.

Petites phrases assassines

« Cette institution, qui est une institution de lâcheté… Parce que c’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On aime pas le politique. « 

La missive serait signée François Hollande. Et elle paraît bien étrange, au vu des déclarations de l’intéressé, notamment au cours du congrès de l’Union Syndicale des Magistrats, le 7 octobre dernier. Ces derniers n’avaient alors pas hésité à l’applaudir à tout rompre, tant il avait donné des garanties concernant l’indépendance des magistrats.
L’attitude est plutôt étonnante. Depuis le début du quinquennat, les magistrats louaient sa capacité a ne pas interférer dans les procédures judiciaires en cours et à ne pas émettre de critiques concernant les jugements rendus. Il se trouve que le chef de l’Etat se trouve à présent dans la situation contraire.

A voir aussi: Hollande à nouveau cassé par Trierweiler.

Réaction sans précédent

La situation est sans précédent. A la suite des propos, ce sont les hauts magistrats qui sont montés au créneau. Bertrand Louvet et Jean-Claude Marin, respectivement premier président de la Cour de Cassation et procureur général, n’ont pas hésité à aller demander spontanément audience à l’Elysée, ce mercredi soir. Ils en sont ressortis sans un mot.
Même réaction du côté des conférences réunissant les responsables des cours d’appel et des Tribunaux de Grande Instance. Ces dernières déplorant les déclarations qui auraient été tenues, dans un communique.

La situation n’est toutefois pas nouvelle. Sous la mandature de Nicolas Sarkozy, ce dernier n’avait pas hésité à émettre des critiques concernant les décisions des magistrats. Notamment en ce qui concerne l’affaire Tony Meilhon. Quant à la mandature de Jacques Chirac, celle-ci avait aussi été le théâtre de critiques, en particulier après le fiasco de l’affaire d’Outreau.

Source image: editions-stock.fr

Related posts
ActualitéSéries Tv

On débriefe pour vous… L'Impératrice saison 2, entre révolte et déchirement à la cour

À la uneMédiasSociété

Est-ce que le Conseil d’État sauve C8 ?

ActualitéFranceSociété

C’était en janvier 2015… l’attaque contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher

ActualitéSéries Tv

On débriefe pour vous... La Mesías, drame familial et fondamentalisme religieux

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux