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Le NFT (jeton non fongible) une révolution du marché de l’art ?

L’ICD Business School, école de commerce et de marketing du Groupe IGS, organise la 4ème édition de ses masterclasses sur la convergence du numérique. Pierre Martin-Vivier, vice-président de Christie’s France et expert spécialiste des Arts du XXème siècle animait la conférence du jeudi 4 novembre sur les NFT.

L’objectif de l’ICD Business School est d’accompagner ses étudiants dans la compréhension de l’univers du digital. Les conférences abordent plusieurs thématiques liées à la cryptomonnaie, à la réalité virtuelle, à la blockchain et aux NFT. L’objectif de l’école est de permettre à ses élèves de mieux comprendre les nouveaux enjeux économiques du monde de demain. Pour la conférence sur les NFT, Pierre Martin-Vivier était invité dans les locaux de l’école. Dans son rôle de spécialiste, il est venu apporter son expertise au sujet des NFT.

La maison Christies

Pierre Martin-Vivier travaille au sein de la société de vente aux enchères internationale, Christie’s. Fondée en 1766, elle est la plus importante maison de vente aux enchères dans le monde. Elle organise plus de 1000 vacations par an. La renommée mondiale de Christie’s lui permet d’atteindre des acheteurs venant des cinq continents. À travers le temps, cette maison a réalisé des records mondiaux dans de nombreux domaines. Récemment, elle a établi un nouveau record en vendant l’oeuvre « Everydays : The First 5 000 days », celle de l’artiste américain Beeple, à 69,3 millions de dollars. C’est la première fois qu’une oeuvre numérique, communément appelée NFT, atteint une telle somme. Pierre Martin-Vivier a expliqué aux élèves la surprise qu’avait créée cette vente. Aussi les problématiques qu’elle avait soulevées, surtout au cours de la pandémie…

Christie’s a dû passer du catalogue papier au catalogue numérique car les ventes en ligne représentent maintenant 50% de leur activité. Aussi, il expliquait qu’organiser des ventes aux enchères en ligne demandait beaucoup d’organisation pour qu’elles puissent correspondre aux fuseaux horaires de tous les acheteurs. Finalement, il affirmait que lors de la vente d’une NFT, il s’était interrogé sur la manière dont il fallait remettre l’oeuvre à l’acheteur. Fallait-il lui remettre en main propre le code qui permet d’accéder en ligne à l’oeuvre ou seulement lui envoyer.

Les interrogations des élèves de l’ICD Business School face aux NFT

Beaucoup d’élèves se sont interrogés sur l’intérêt d’acheter une oeuvre d’art seulement accessible en ligne. Pour beaucoup, il parait illogique d’acheter des oeuvres d’art non tangible. Pierre Martin-Vivier a donc expliqué que le marché de l’art était maintenant lié aux avancées technologiques. Les projets de casques et lunettes réalité virtuelles permettraient d’y accéder facilement. Aussi les projets de métavers comme celui de Mark Zuckerberg offraient de nouvelles possibilités au monde de l’art virtuel.

Aussi, les élèves se sont interrogés sur le droit de propriété. Pierre Martin-Vivier a donc expliqué que la vente et revente de ces oeuvres d’art étaient basées sur les systèmes de blockchains. Cela permet d’avoir un système de traçabilité protégeant le droit de propriété.

Finalement, Pierre Martin-Vivier expliquait que les NFT offraient le moyen de spéculer. La singularité des oeuvres, leur traçabilité et la demande croissante de NFT font que cette nouvelle forme d’art s’adapte parfaitement au marché.

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