Rappelez vous. Il y a quelques mois, un immeuble situé à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) avait affolé la toile suite à la volonté de dix habitants vivant au 100 rue Gabriel Péri d’être relogés le plus rapidement possible. La raison ? Cette partie de l’immeuble serait hantée et la vie en son sein devenue insoutenable. La mairie de la ville avait pris les choses très au sérieux et souhaitait intervenir rapidement, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Nous sommes retournés sur place.
Il est bientôt 15h lorsque nous arrivons devant la porte d’entrée du 100 rue Gabriel Péri. Il s’agit en effet d’un large immeuble regroupant des dizaines d’appartements et plusieurs adresses différentes. La rue est calme et, à travers la vitre de la porte d’entrée, il est possible d’apercevoir cette fameuse cage d’escalier qui serait aux sources de tous les cauchemars des habitants du bâtiment depuis quelques mois. L’immeuble ne date pas d’hier et l’intérieur de la cage d’escalier est sombre et vétuste. On comprend alors aisément pourquoi Walid, résident au numéro 100 et qui était intervenu dans l’émission de Cyril Hanouna Touche Pas A Mon Poste, ne souhaite plus l’emprunter tard le soir.
Après quelques minutes d’observation, certains résidents sortent des adresses voisines tandis qu’un habitant du numéro 100 fait son apparition, sans pouvoir nous apporter quelconque information, soit par choix soit par ignorance. Finalement, une voisine du numéro 98 finit par accepter de répondre à nos questions. Bien qu’elle n’habite pas au numéro 100 et ne connaisse personnellement aucun habitant de la fameuse adresse, elle semble assez renseignée et attentive aux évènements qui ont suivi le déferlement médiatique de cette affaire.
Des familles auraient été relogées
La France avait découvert la détresse des habitants de cet immeuble suite à leur demande urgente d’être relogée, sans que cela n’ait trouvé de suite dans les médias. Cette habitante du numéro 98, résidant dans cet immeuble depuis plus de 8 ans, nous donne des nouvelles des victimes de ces évènements. « J’ai rencontré d’autres voisines qui connaissaient des gens qui habitaient là avant, et qui n’y sont plus parce qu’ils ont été relogés », affirme-t-elle, avant de préciser qu’il s’agirait de « trois ou quatre familles ». Le maire de Fontenay-aux-Roses, qui avait annoncé prendre l’affaire très au sérieux, a donc tenu ses promesses en permettant à différentes familles de quitter l’immeuble. Si la date exacte de leur départ nous est encore inconnue, la personne interrogée nous précise qu’elle a vu pour la dernière fois les familles relogées il y a environ un mois.
D’autre part, tandis que le maire avait promis de faire appel aux bailleurs des appartements pour faire un état des lieux de la situation, la résidente du numéro 98 nous affirme effectivement que « des personnes s’étaient déplacées pour venir voir et interroger les locataires », sans pouvoir nous assurer avec certitude qu’il s’agissait bien des propriétaires des appartements. La voisine nous précise qu’elle a vu « un défilé de gens » se rendre au numéro 100, parmi lesquels des journalistes, mais également selon ses dires « des équipes » de la mairie qui seraient « venues voir » les habitants concernés suite à la forte médiatisation de cette affaire. En tout cas, s’il n’est pas certain que les dix habitants signataires de la lettre adressée à la mairie ont été relogés, au mois une partie d’entre eux a obtenu gain de cause.
« Mon réveil un jour, j’appuyais sur le bouton pour l’éteindre, mais il continuait à chanter »
Alors, vraie histoire paranormale ou simples phénomènes liés à l’ancienneté du bâtiment ? Notre interlocutrice hésite. « On a des problèmes d’électricité, du coup c’est vrai que parfois les lumières s’éteignent toutes seules. Mais c’est vrai que depuis que je sais ça, je me dis « ah… » ». Si de son côté elle n’a selon elle jamais eu affaire à des phénomènes de l’ordre de l’étrange, elle nous raconte une anecdote lui étant arrivée un matin. « Mon réveil un jour, j’appuyais sur le bouton pour l’éteindre, mais il continuait à chanter. J’ai dû arracher la prise ». Etonnée sur le moment, les problèmes d’électricité de l’immeuble restent pour elle l’explication la plus logique, comme pour expliquer les « lumières qui clignotent » et les « ampoules qui crament tout le temps » dans son appartement.
La vétusté de l’immeuble explique assurément certains phénomènes de cette affaire, mais les ombres aperçues et les objets cassés entre les murs du numéro 100 restent encore à ce jour inexpliqués. Une histoire qui n’a pas fini de faire parler d’elle dans un immeuble qui est devenu l’attraction des passants, nombreux à s’arrêter devant la porte d’entrée de la fameuse adresse depuis quelques mois.