Depuis samedi des incendies ravagent le paysage de la Corse. Attisé par des vents allant jusqu’à 90 Km/h, les flammes ont brûlé pas moins de 1500 hectares de végétations. Plus de 300 pompiers ont été mobilisés pour lutter contre les feux.
En 24 heures, ce sont 48 départs de feux qui ont été enregistrés sur l’ensemble de l’île de beauté. Quinze départs de feux ont eu lieu en Corse-du-Sud et trente-trois en Haute-Corse. Malgré les 300 pompiers mobilisés sur les deux départements de la Corse, la situation reste difficilement maîtrisable. Depuis ce week-end, l’île de Beauté est touchée par des vents violents qui ont toutefois baissé d’intensité dimanche matin. Météo France a placé les deux départements corses sous «vigilance jaune» aux vents forts jusqu’à 15 heures.
« Aucun blessé n’est à déplorer »
Parmi les 48 feux qui se sont déclenchés durant ce week-end, le plus important est parti vers 20 heures samedi à Calenzana. L’incendie à lui seul a ravagé 1200 hectares de végétations. D’après un communiqué de la préfecture de Corse, «aucune habitation n’a été touché», et «aucun blessé n’est à déplorer». Au micro d’Europe 1, le maire de Calenzana a déclaré «[avoir] pris un coup dans l’aile. À cette allure, l’île de Beauté ne sera plus la même».
La responsabilité humaine mise en cause
De nombreuses enquêtes ont été ouvertes afin de connaître l’origine des feux. A l’heure actuelle, d’après les informations d’Europe 1, la majorité des départs de feux seraient dus à des écobuages mal maîtrisés. La pratique de l’écobuage consiste à débroussailler une zone de végétation sèche, par le feu. Pour ce qu’il s’agit du feu de Calenzana, le général Jacques Plays, commandant de la légion de gendarmerie de Corse, s’est montré plus prudent : «les techniciens ont commencé leurs constatations en début d’après-midi, donc on ne peut pas encore savoir de façon formelle, mais il n’est pas impossible que ce soit également d’origine accidentelle».
« Je crois que le dérèglement climatique est à l’œuvre »
Josiane Chevalier, préfète de Corse a déclaré lors d’une conférence: «je crois que le dérèglement climatique est à l’œuvre. On ne s’attend pas à avoir des feux en hiver mais maintenant je crois qu’il faudra s’y habituer». En effet, un an plus tôt en janvier 2018, la Corse avait connu des incendies qui avaient fait trois blessés.
Par ailleurs la préfète de Corse a tenu également à souligner les conditions météorologiques «assez particulières» que connaît la Corse. En effet l’île de beauté a un taux d’humidité de seulement 8%, ce qui est «inférieur à ce qu’on peut observer l’été».
La situation est maintenant sous contrôle, mais les secours restent tout de même vigilants.