A la mi-décembre, un collectif d’associations étudiantes s’est retrouvé sur le campus de Pessac pour une marche de nuit contre les agressions qui se sont multipliées dans la zone.
Marcheuses et marcheurs revendiquent plus de sécurité après le viol d’une jeune femme en novembre sur le campus de Bordeaux https://t.co/OPB8dH9JNs
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 20 décembre 2018
Suite à un viol survenu en novembre aux abords d’une station de tram, tous les étudiants ont reçu un mail de l’administration. Des conseils y sont rappelés pour ceux qui rentrent chez eux de nuit en passant par le campus, comme taper le 17 en avance sur son téléphone. Un appel à une vigilance accrue est également demandé.
Ce mail a reçu un accueil mitigé, notamment de la part d’associations qui y voient une manière de faire culpabiliser les victimes.
et non pas celles des victimes; on veut que les présidences des établissements du campus présentent leurs excuses publiques auprès des étudiantes suite au mail irresponsable, indécent et culpabilisateur qui a été envoyé.
— Solidaires Étudiant·e·s Bordeaux (@sesl_bordeaux) 20 décembre 2018
Des réponses qui se font attendre
Cela intervient après une consultation géante des étudiants dans le cadre du projet de rénovation et d’ouverture du campus lancé par l’université et les pouvoirs publics. Des annonces ont été faites pour, entre autres, améliorer la sécurité sur le site. Pourtant, elles ne sont pas considérées comme suffisantes. Des usagers dénoncent en effet un manque de moyens et des réactions jugées inappropriées face aux victimes.
Le campus de Pessac/Talence est le plus grand d’Europe avec effectivement des zones semi-boisées ou à l’écart, des allées absolument désertes de nuit. Sans parler de la sécurité ou de l’insécurité réelle (ce n’est pas mon secteur), le sentiment d’insécurité, lui, s’explique.
— fab (@clerc_fab) December 19, 2018
Avec tous les viols/agressions/harcèlements qui se passent sur le campus de Bordeaux/Pessac/Talence, c’est insoutenable de savoir qu’on ne sera pas pris(e)s au sérieux si on veut porter plainte. https://t.co/AcjasZLQuA
— Claire (@claire_dmc) 19 décembre 2018
Ce problème est pourtant dénoncé depuis un certain temps maintenant. Les zones boisées sont particulièrement visées car peu ou mal éclairées, même proches de la ligne de tram. Des travaux sont en cours sur le campus mais ne sont pas censés aboutir avant 2020 minimum. D’autres projets et programmes de sensibilisation ont été lancés mais les résultats se font attendre pour les étudiants.