Le baromètre Ernst&Youg publié ce mardi 27 mai, rapporte que les investisseurs étrangers sont venus en nombre par rapport aux années précédentes. Mais la France est cependant distancer par ses voisins.
En 2013, la France a retrouvé des investisseurs étrangers, avec une hausse de 9 %. Ils étaient, en effet, 471 en 2012, pour 514 en 2013.
Mais la France semble retrouver des couleurs. Elle est néanmoins toujours distancée par ses principaux rivaux, à savoir l’Allemagne et la Grande Bretagne. Les Allemands voient leurs implantations augmentées de 12 %, soit 701 projets d’implantations. Le Royaume-Unis parvient même à faire mieux avec entre 697 et 799 implantations supplémentaires (15 %). Sur le plan de l’emploi, 14.122 nouveaux postes ont été générés en 2013, contre 10.542 l’année précédente.
Le baromètre observe que la France peine à faire venir les centres de décisions sur son territoire. Aujourd’hui les firmes multinationales ne privilégient plus la France. En 2008, l’Hexagone était au deuxième rang des pays qui attirent le plus de sièges sociaux. En 2013, elle occupe seulement la cinquième position, avec 18 implantations recensées. Devant la France, on retrouve le Royaume-Unis en première place avec 29 implantations. Suivent ensuite les Pays-Bas (25), l’Irlande (24) et l’Allemagne (19).
La France peut se réjouir d’être la première destination pour les implantations industrielles, avec 166 projets en 2013. Mais si celles-ci ne peuvent être que bénéfiques pour la France, la création d’emploi ne suit pourtant pas. La France pointe seulement au huitième rang mondial dans la création d’emploi dans ce domaine.
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique-du-Sud) sont peu séduits par l’Hexagone. La France accueille moins ces pays émergents que ses voisins européens. « La France ne parvient toujours pas à attirer les projets venant des autres investisseurs émergents: on ne dénombre que 3 projets indiens et 2 brésiliens ».
Mais les investisseurs ne sont pas optimistes sur l’avenir de la France. Seulement 34 % pensent que l’attractivité de notre pays va s’améliorer dans les années à venir. C’est beaucoup moins que pour le Royaume et l’Allemagne avec respectivement 49 % et 54 %. La France est considérée comme peu compétitive. En ligne de mire des investisseurs, la fiscalité est pointée du doigt par 43 % d’entre eux, le coût du travail par 34 % et l’environnement juridique des affaires par 32 %.