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Italie : que prépare la coalition « anti-système » ?

Quelques jours après la conclusion d’un « contrat de gouvernement » entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S), nous vous expliquons les principales mesures de leur programme.

Deux mois et demi après les élections en Italie, le M5S (antisystème) de Luigi Di Maio et la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini ont choisi Giuseppe Conte pour diriger le gouvernement populiste. C’est un juriste de 54 ans qui enseigne le droit privé et spécialiste de la justice administrative.


Le M5S et la Ligue sont parvenus à rédiger un programme commun de gouvernement révélé vendredi, pour diriger l’Italie en tournant le dos à l’austérité. Ce programme de cinquante-huit pages comporte trente points acceptés par les militants des deux partis (94% de oui). Voici les principaux points du programme.

Réduire la dette

Le ratio de la dette italienne, plus de 130% du PIB, est très important. Dans leur programme commun, le M5S et la Ligue favorisent une réduction de la dette par une politique de soutien à la croissance, en évitant l’augmentation de la fiscalité ou des mesures d’austérité. Comme écrit dans le texte :  « L’action du gouvernement visera un programme de réduction de la dette publique non pas par des recettes fondées sur les impôts et l’austérité – des politiques qui n’ont pas atteint leur objectif –, mais plutôt via l’augmentation du PIB à travers la relance de la demande interne ». 

Pour cela, il conviendra de retourner à la monnaie unique pour « revenir à la situation des origines dans laquelle les Etats européens étaient mus par une intention sincère de paix, de fraternité, de coopération et de solidarité  »

Réforme des institutions

Comme en France, la Ligue et le M5S proposent une baisse du nombre de parlementaires avec 400 députés contre 630 actuellement. Concernant le Sénat, on passera à 200 au lieu de 318 aujourd’hui. Tous les parlementaires seraient élus au suffrage universel direct.

La coalition voudrait instaurer un code éthique qui interdirait les personnes condamnées d’entrer au gouvernement (seront concernés les délits graves comme la corruption). Ils souhaitent une « législation anticorruption sévère et incisive » pour « récupérer des ressources soustraites à l’Etat et relancer la compétitivité du pays ». 

À lire aussi : L’Italie, miroir de l’Europe

Réforme fiscale

Ils veulent simplifier la fiscalité sur le revenu des personnes et celle sur l’entreprise grâce à deux barèmes : 15% et 20% par le biais d’une « flat tax » (actuellement les tranches sont taxées entre 23% et 43%).

Ils souhaitent également mettre en place un revenu de citoyenneté d’un montant de 780 euros par mois aux personnes en situation de précarité, pour faciliter leur réinsertion et stimuler la consommation.

Réduction de l’âge de départ à la retraite

Actuellement fixé à 66 ans, le projet affirme que ces mesures coûteront 5 milliards d’euros. Le projet consiste à cesser de travailler quand la somme de l’âge des années de cotisation atteignent 100.

Priorité aux expulsions

Une lutte contre le « business des migrants » depuis les réseaux de passeurs jusqu’aux coopératives gérant les centres d’accueil.

Une accélération de l’examen des demandes d’asiles et rapatriement systématique des déboutés qui pourront être maintenus jusqu’a 18 mois en centre de rétention.

Ils instaureront d’un registre des imams, fermeture immédiate des mosquées non autorisée.

 

 

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