On se rappelle de la présence numérique posthume de Paul Walker dans Fast&Furious. On se rappelle également de Carrie Fischer dans StarWars. Si ces apparitions sont des hommages nécessaires aux intrigues, Finding Jack fait tout autre. James Dean aura un rôle complet.
Décédé en 1955 lors d’un accident de voiture, James Dean est l’un des acteurs les plus mythiques de l’histoire. Avec le film la fureur de vivre, Dean a eu l’unanimité et s’est vu entré au panthéon du cinéma. Pour de nombreux cinéphiles, le revoir sur grand écran dans un nouveau rôle semblait impossible. Et pourtant, une société de CGI canadienne et des droits d’image vont pouvoir ramener l’acteur à la vie le temps d’un film.
Acronyme signifiant « Computer-Generated Imagery », la CGI désigne l’ensemble des images, animations 3D, effets spéciaux générés sur ordinateur. Apparue en 1992 dans Jurassic Parc pour l’animation 3D, cette technologie n’a pas cessée d’évoluer ces 20 dernières années. Des décors d’AVATAR jusqu’aux combats des Avengers en passant par le monde de Ready Player One, la CGI n’arrête pas de surprendre.
Réalisé par Anton Ernst et Tati Golykh, Finding Jack devrait être un drame sur la guerre du Vietnam. Adaptation du roman de Gareth Crocker, l’histoire parle de la situation de 10 000 chiens de guerre après le conflit vietnamien. Sa doublure CGI devrait incarner le second rôle, celui de Rogan. « Nous cherchions la personne parfaite pour jouer Rogan, quelqu’un avec un caractère complexe. Après plusieurs mois de recherches nous avons décidé de prendre James Dean. »
« Nous sommes très honorés que sa famille nous soutienne et nous prendrons toutes les précautions pour garantir que sa légende soit gardée intacte »
Les réalisateurs semblent confiants, ils se disent satisfaits des rendus. Le choix de faire un second rôle purement numérique est surprenant, que deviendra le cinéma du futur ? On est en droit de se poser la question lorsqu’on voit le discours Mark Roesler, PDG de CMG Worlwide. Il représente l’image de plus de 1700 célébrités dont celle de James Dean. Pour lui, ces avancées sont positives.
Pour le public, l’avis se partage entre une vision malsaine, glauque et une admiration de cette technologie.
L’acteur est primordial au cinéma, le visage humain, le corps, la voix peuvent être copiés mais l’illusion du réel s’estompe toujours. Le risque est qu’à l’avenir, le cinéma ne ressemble qu’à un cimetière d’acteurs et non au nouveau visage du septième art.
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