Lors d’une conférence de presse à Matignon visant à faire le point sur la situation épidémique, le Premier ministre accompagné d’Olivier Véran et de Jean-Michel Blanquer a annoncé que le masque allait bientôt être rendu obligatoire partout dans Paris, voire jusqu’en petite couronne.
Ce jeudi 27 août, le Premier ministre Jean Castex a pris la parole à Matignon pour faire le point sur la situation épidémique en France. Accompagné des ministres de la Santé et de l’Education nationale, il a d’abord constaté une « recrudescence de l’épidémie« , estimant que le virus gagnait actuellement du terrain : « Ce n’est pas un explosion, c’est une tendance » a expliqué le chef du gouvernement, qui s’est appuyé sur les chiffres d’entrées à l’hôpital, qui, encore loin des niveaux de mars ou avril, « commencent doucement mais sûrement à remonter ». Pour intervenir, l’exécutif a désormais une ligne directrice assez claire : il faut vivre avec le virus. Et pour cela, M.Castex a d’abord annoncé la mise en place du masque obligatoire partout dans Paris. Déjà imposé dans de nombreux quartiers de la capitale, il le sera désormais partout : « Paris est classé dans les départements de circulation active du virus, comme je l’ai indiqué tout à l’heure. Cela va entraîner des conséquences. J’ai indiqué que le préfet, après concertation avec la maire, allait étendre le port du masque à l’ensemble de la capitale – et la question se pose, évidemment, pour la petite couronne, compte tenu des circulations entre territoires. » L’adjointe à la santé de la mairie de Paris Anne Souyris a annoncé par la suite à BFMTV que le masque allait être obligatoire dans tout Paris dès ce vendredi 28 août.
19 départements en zone rouge
En dévoilant une carte de France représentant les départements de zones de circulation active du virus, Jean Castex a indiqué que dix-neuf d’entre eux étaient désormais classés « zone rouge »: “Un certain nombre de départements ont dépassé le seuil de cinquante cas pour cent mille personnes. […] En conséquence, nous avons pris la décision d’en inscrire dix-neuf nouveaux en zone rouge, c’est-à-dire en zone de circulation active du virus. Au total, le nombre des départements concernés passe à vingt et un: Paris et les Bouches-du-Rhône y figuraient déjà. » Rappelant sa volonté de prendre les décisions sanitaires » au plus près du terrain« , le Premier ministre entend donner davantage de responsabilités aux acteurs locaux, que ce soit les maires ou les préfets. Ces derniers auront d’ailleurs le pouvoir, comme il l’avait précisé au micro de France Inter la veille, d’appliquer des mesures plus restrictives dans les zones rouges, concernant les rassemblements de 5000 personnes par exemple.
L’objectif du « million de tests » hebdomadaire en septembre
Actuellement en France selon le Premier ministre, 830 000 tests sont effectués chaque semaine, une capacité à tester figurant selon lui « parmi les meilleures du monde« . L’objectif est désormais d’atteindre le million de tests hebdomadaires d’ici septembre, une volonté assumée par le gouvernement depuis plusieurs mois maintenant : « Notre arme est de casser les chaînes de transmission, de faire en sorte que quelqu’un qui a le virus ne puisse pas contaminer une autre personne. Cela suppose de tester, d’isoler les personnes que ces tests ont révélées comme étant porteuses du virus, et d’identifier les personnes avec lesquelles ces dernières ont été en contact. » a-t-il précisé. Peu après, le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé que si l’objectif du million de test « à court terme » était bien réel, la campagne de test sera « priorisée » vers les personnes à risque et les personnels en contacts avec les personnes vulnérables. Il a également ajouté que quatre milliards de masques avaient été commandés et arriveraient progressivement en France.