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Jean-Marie et Marine Le Pen soupçonnés d’avoir sous-évalué leur patrimoine

Marine-et-Jean-Marie-Le-Pen déclaration de patrimoine

Jean-Marie et Marine Le Pen sont soupçonnés par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique d’avoir menti sur leur patrimoine. Ils risquent 10 ans d’inéligibilité, 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.

Une affaire gênante pour le Front National après les bons scores du parti au premier tour des élections régionales. Ce lundi, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a transmis au parquet les déclarations de patrimoine établies en 2014 par Jean-Marie et Marine Le Pen.

Dans un communiqué, la Haute autorité a estimé que ces déclarations étaient sous-évaluées de près de 60%. Par conséquent, l’instance « a jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles de constituer des infractions pénales, à la connaissance du procureur de la République financier et lui a transmis l’ensemble des deux dossiers. »

10 ans d’inéligibilité

En tant que députés européens, Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine sont concernés par la loi sur la transparence. Cette loi a été créée après la découverte début 2013 du compte bancaire caché à l’étranger de l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

Cette loi oblige ministres, parlementaires et certains élus locaux à déclarer leur patrimoine, et vise aussi à prévenir d’éventuels conflits d’intérêts.

Pour avoir sous-évalué leurs actifs respectifs, JMLP et MLP risquent 10 ans d’inéligibilité, 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Marine Le Pen a d’ores et déjà effectué un recours devant le Conseil d’État et a dénoncé « une volonté de nuire désormais systématique et outrancière ».

Une note de signalement

La Haute Autorité a rendu une décision concomitante pour les deux dossiers, car certains éléments de leur patrimoine immobilier sont communs.

Il est en outre reproché à Jean-Marie Le Pen d’avoir omis de déclarer un compte en Suisse et des lingots d’or. Ceux-ci avaient fait l’objet d’une note de signalement de la cellule antiblanchiment de Bercy (Tracfin) qui avait déclenché en juin une enquête préliminaire.

A ce jour, 13 dossiers de ce genre ont été transmis à la justice par la Haute autorité. Parmi ces dossiers, on peut citer celui de Yamina Benguigui, ex-ministre de la Francophonie, ou encore ceux de neuf parlementaires, dont les députés LR Bernard Brochand et Patrick Balkany ou le sénateur LR Serge Dassault.

Parmi ces dossiers, un seul a fait l’objet d’un jugement, en première instance, celui de Yamina Benguigui, déclarée coupable pour des omissions dans ses déclarations de patrimoine et d’intérêts, mais dispensée de peine.

*Photo en Une : parismatch.com

 

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