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Jean-Marie Le Pen, « petit caillou » dans la chaussure de Marine

Jean-Marie Le Pen devant l'Opéra Garnier, le 1er mai 2012.

Depuis 2011, les relations entre Marine Le Pen et le (toujours) président d’honneur du Front National n’ont cessé de se dégrader. Le Congrès de Lille des 10 et 11 mars devrait officiellement tourner la page JMLP.

Marine Le Pen n’est pas encore débarrassée de son père. Après plusieurs mois de bras de fer, la cour d’appel de Versailles a confirmé vendredi 9 février l’exclusion du fondateur du parti, le maintenant toutefois au poste de « président d’honneur » et condamnant le Front National (FN) à verser 25 000 euros à titre de dommages et intérêts.

La fin de la « présidence d’honneur » à Lille ?

Mais peu importe. Ce n’est normalement plus qu’une question de semaines avant que le nom du dirigeant historique ne soit effacé de l’organigramme frontiste. Lors du vote du 23 janvier, le bureau politique du parti s’est assuré de supprimer l’article 11 bis – celui qui concerne la « présidence d’honneur » – des statuts qui doivent encore être entérinés par les militants au congrès de Lille des 10 et 11 mars.

À l’annonce de la décision de la justice, le FN n’a pas tardé à réagir. « Parce que seuls les adhérents à jour de cotisation peuvent participer aux assemblées générales, Jean-Marie Le Pen ne pourra pas participer au congrès de Lille », a invoqué la direction du parti d’extrême-droite dans un communiqué. L’intéressé, qui s’estime dans son droit, s’obstine et annonce sa venue malgré tout, n’excluant pas un recours à « la force populaire ». « Il y aura un service de sécurité à l’entrée (…) pour empêcher ceux qui ne sont pas adhérents de rentrer », affirme le trésorier national du FN, Wallerand de Saint-Just, joint par VL.

Dédiabolisation du FN

Cette décision marque l’épilogue d’une saga judiciaire qui dure depuis deux ans et demie. L’ancien président du parti avait été exclu en août 2015 suite à ses propos sur Pétain et sur les chambres à gaz. Décision validée quelques mois plus tard par la justice qui autorise cependant M. Le Pen à conserver sa fonction de président d’honneur. Le FN fait alors appel, en vain.

Jean-Marie Le Pen au 600e anniversaire de Jeanne d'Arc à Paris, le 7 janvier 2012.

Jean-Marie Le Pen au 600e anniversaire de Jeanne d’Arc à Paris, le 7 janvier 2012. © Flickr / Mathias Destal.

Mais Jean-Marie Le Pen n’est pas si facile à évincer. « Il est un tout petit caillou dans la chaussure du Front National », nuance un cadre frontiste. Depuis plusieurs mois, celui qui a fondé le Front National 45 ans plus tôt prend pourtant un malin plaisir à entraver le travail de « dédiabolisation » entrepris par sa fille. À tel point que celle-ci refuse de commenter tout propos de son père.

Dans la tête de l’actuelle présidente du Front National, la « dédiabolisation » du parti ne peut se faire sans la destitution totale du père fondateur du parti et des symboles attachés à son ère. Exit donc notamment le nom « Front National » dans les mois à venir, sous réserve de validation par les adhérents.

Auprès du patriarche, l’annonce passe mal. En janvier, il annonce la parution du premier tome de ses mémoires le 1er mars aux éditions Muller. Soit quelques jours seulement avant la grande messe triennale de Lille. Une énième bravade qui attise une fois encore les relations déjà houleuses au sein de la lignée Le Pen. Famille, je vous hais !

À lire aussi : Jean-Marie Le Pen peut-il faire perdre sa fille au second tour ?

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