Le fondateur du parti d’extrême droite en France a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour des propos qu’il a tenu en 2016 et en 2017.
À 90 ans, le fondateur du Front National fait encore parler de lui ! La procureure lui reproche d’avoir « attiser la haine » et d’encourager « la mise au ban des homosexuels ».
11 000 euros d’amende au total
Jean-Marie Le Pen doit 4 000 euros à l’association Mousse. Cette dernière lutte contre toutes formes de discriminations sociales, politiques ou économiques à l’encontre des lesbiennes, des gays, des bi ou des trans. L’association défend le droit à une sexualité libre et égale dans toutes les dimensions de la vie sociale et politique.
En 2016, Jean-Marie Le Pen avait eu ces propos alors qu’il était député de l’union européenne :
« La pédophilie a trouvé ses lettres de noblesse (…) dans l’exaltation de l’homosexualité. »
Un peu plus tard dans l’année, lors d’une interview pour Le Figaro, il a laissé libre cours à son imagination :
« Les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe : s’il n’y en a pas assez c’est un peu fade, s’il y en a trop c’est imbuvable. »
En 2017, le père de Marine Le Pen a récidivé. Effectivement, peu après la cérémonie en hommage au policier tué par un attentat terroriste sur les Champs-Elysées, il a partagé ses condoléances à sa manière :
« Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d’ailleurs à plus de discrétion. »
Pour ses paroles, l’ancien dirigeant du Front National devra 7000 euros d’indemnités au mari de Xavier Jugelé.
Si Jean-Marie Le Pen ne règle pas ses amendes en temps et en heure, la justice est en droit de l’emprisonner. Mais son avocat souhaite faire appel. Décidément avec les Le Pen, la justice a de quoi faire, en juin dernier Marine Le Pen devait 300 000 euros au Parlement européen pour emploi fictif.