Dans sept jours, les Jeux olympiques démarrent à Rio, du 5 au 21 août prochains. La délégation française, composée de 396 athlètes, part avec bien d’ambitions. Passage en revue des podiums espérés dans le clan tricolore, en commençant par l’athlétisme.
En 2012 à Londres, l’équipe française olympique avait rapporté 34 médailles au pays, dont 11 en or. De ce fait, les Bleus avaient terminé 7e au classement des médailles, après avoir été quelques jours en tête. C’est moins que les 40 médailles de Pékin (7 en or) mais ça reste un excellent total. La délégation française ne s’est pas fixée d’objectif précis à atteindre, et espère rester dans cette dynamique d’une grosse trentaine de breloques. Pour cela, nombreux sont les athlètes qui sont attendus sur les podiums, notamment en athlétisme.
En 2012…
Trois médailles dans le clan tricolore, une de chaque couleur (l’or pour Renaud Lavillenie à la perche, l’argent pour Mahiedine Mekhissi au 3000 m steeple, et le bronze pour le relais 4 x 100 m hommes). Les deux Français alignés individuellement sur 100 mètres, Jimmy Vicaut et Christophe Lemaitre, ont tous deux finis 6e, mais respectivement en demi-finale et en finale. Autre grande chance de podium, Yohan Diniz (50 km marche) a été disqualifié pour ne pas s’être ravitaillé au bon endroit. Du côté des femmes, seulement deux 6e places en finale (Myriam Soumaré sur 200 mètres et le relais 4 x 400 mètres).
Les « tenants »
Toutes les médailles à Londres sont à défendre à Rio, surtout pour Renaud Lavillenie. L’actuel recordman du monde de saut à la perche ne possède pas de résultats plus ou moins probants récemment, avec en dernière date aucun saut réussi à Amsterdam, aux Championnats d’Europe d’athlétisme, en juillet. Mais l’enjeu olympique va sans doute le galvaniser, lui qui avec son record est le favori légitime à une deuxième Marseillaise à la perche. Mahiedine Mekhissi essayera de profiter de sa régularité et de son récent titre à Amsterdam pour faire mieux que ses médailles d’argent en 2008 et 2012.
Quant au relais 4 x 100 mètres hommes (Guy-Elphège Anouman, Stuart Dutamby, Christophe Lemaitre, Marvin René, Jimmy Vicaut, Mickael-Meba Zeze), seul Jimmy Vicaut tentera de relever un relais français largement remanié, Christophe Lemaitre restant sur des résultats décevants. Vicaut, double médaillé à Amsterdam et impérial chez lui à Montreuil début juin, a les moyens d’exister en finale, après un échec en demi-finales en 2012 à Londres.
Les revanchards
Et puis il y a eu ceux qui ont échoué à Londres, et qui ont soif de revanche. Yohan Diniz en tête. Le vétéran tricolore (38 ans) a gagné sa place aux Championnats de France du 50 km marche et reste le favori au titre olympique, au vu son impressionnant palmarès (triple champion d’Europe, médaillé d’argent au niveau mondial). Antoinette Nana Djimou, engagée en heptathlon, a les armes pour faire mieux que sa prometteuse cinquième place à Londres, elle qui a décroché l’argent à Amsterdam en juillet dernier. Toujours chez les femmes, Mélina Robert-Michon (37 ans, lancer du disque), 16 fois championne de France a les moyens de faire mieux que sa 5e place à Londres. Enfin, Pierre-Ambroise Bosse (800 mètres) tentera d’effacer son irrégularité en accrochant une première finale olympique, lui qui avait terminé 4e de sa demi-finale en 2012.
Les « petits nouveaux »
Nombreux sont les athlètes tricolores qui vivront leurs premières olympiades dans une semaine, en défilant dans l’enceinte du stade Maracana. Parmi eux, les coureurs de 110 mètres haies (Wilhem Belocian, Dimitri Bascou, Pascal Martinot-Lagarde). Les deux premiers ont respectivement fini 1er et 3e aux Championnats d’Europe en juillet, le troisième a plané sur la discipline à Montreuil. En lancer féminin, le seul véritable espoir réside en Alexandra Tavernier (marteau). Médaillée de bronze aux Championnats du monde en 2015, elle mettra à disposition toute sa force pour réaliser un magnifique podium olympique.
Voici le programme des prochains articles passant en revue les chances françaises aux JO :