Compte Instagram pour tous les goûts, et surtout toutes les sexualités, Jouissance Club a forcément quelque chose pour vous. « Tuyaux sexuels pour amants créatifs », voilà le slogan, mais au-delà des conseils, c’est une toute nouvelle forme d’éducation à la sexualité qui est proposée. On vous raconte tout ça, interview à l’appui.
Pourquoi vouloir éduquer à la sexualité ?
« Dans la vie j’ai eu très peu de bons amants (…), puis un jour on me demande où se trouve telle zone, je fais un dessin, et c’est parti de là. » Explorer son corps, celui de l’autre et pimenter la vie sexuelle, en toute sécurité. Des intentions au cœur de la démarche de Jouissance Club, qui veut mener au dialogue mais surtout à la connaissance de soi, pour dé-tabouiser le sujet. Comme indiqué, la problématique principale est personnelle; le manque d’information sur quoi faire dans le contexte intime mène malheureusement souvent à la déception d’un, ou des deux partis (ou même plus, selon votre type de rapports). L’an dernier, l’entreprise Durex, a fait une étude avec des résultats clairs; une personne sur 10 simule pendant l’acte sexuel !
Résoudre totalement le problème ? Compliqué, Jouissance Club déplore surtout un manque de communication lié à la sexualité.
« C’est un sujet un peu délicat, surtout quand on est une fille », les pressions religieuses et sociales qui existent encore aujourd’hui ont une influence sur les femmes. Non seulement elle mènent à une honte face au fait d’avoir plusieurs partenaires, mais surtout à ne pas en parler. La masturbation reste encore le tabou ultime. La dédramatisation de ces sujets est profondément ancrée dans les problématiques actuelles, il existe par exemple l’application HappyPlayTime qui veut apprendre aux personnes dotées d’un vagin comment faire, à travers des mini-jeux.
Censure et mœurs; une inquiétude constante?
En voyant le travail de Jouissance Club, on se demande très vite si les plus sensibles et réfractaires à l’idée de parler de sexualité se manifestent. «J’ai eu un hater, mais c’était limite mignon et j’ai aussi eu des messages parfois désagréables de personnes qui ne comprennent pas la démarche, mais en général ça se passe bien», pas de vrai inquiétudes mais un problème pris avec humour, il ne s’agit pas d’un public majoritaire.
Malgré tout, elle a pu remarquer que certaines filles qui commentent sur ces posts se font ensuite approcher par beaucoup d’hommes, pas vraiment bienveillants, qui les croient ouvertes aux propositions. Le problème d’un réseau comme Instagram est que l’on ne peut pas contrôler son public, ou ce qu’il fait des posts. «Je sais qu’il y a encore plein de bollosses qui me suivent pour pécho, mais je peux pas faire grand chose contre», en effet, à part les bloquer ou les signaler, il y a peu de moyens de se battre.
En début d’année, avec à peu près 8000 abonnés, son compte est supprimé, sûrement après une plainte. « Je m’attends toujours à me réveiller le matin et que ça soit plus là...Je vis avec une épée de Damoclès sur le front ! » l’autrice en rit quand même, mais c’est une vrai inquiétude pour les créateurs. Aujourd’hui, le compte a presque 75 000 abonnés, joli pied de nez aux détracteurs.
Instagram est un réseau habitué de ce type de censure, surtout auprès des photographes pour qui, à la moindre apparition d’un organe génital ou d’un sein (féminin), la menace de suppression plane dans l’air. Hors de la censure faite par le réseau, il y a aussi les signalements qui peuvent très vite avoir un effet boule de neige. Arvida Byström, photographe, en a même fait un livre; Pics or It Didn’t Happen: Images Banned From Instagram, qui regroupe toute ses photos supprimées par le site.
« J’essaie de parler de sexualité, et puis d’éduquer, avec bienveillance »
Mot d’ordre de ce compte , la bienveillance, pour que chacun puisse prendre du plaisir seul ou à plusieurs, dans la joie et la bonne humeur. Si vous voulez rire, apprendre et devenir un meilleur coup, on vous conseille vraiment Jouissance Club, grand favori de nos cœurs, et nos corps !
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