À partir du samedi 22 août, l’humanité aura écoulé l’ensemble des ressources que la planète terre peut générer en une année. Le jour du dépassement recule cette année de trois semaines à cause de la pandémie. Le globe vivra 4 mois à crédit.
Comme chaque année, le « Overshoot Day » en anglais est calculé par l’ONG Global Footprint Network sur la base de trois millions de données statistiques de 200 pays. En 2020, le jour du dépassement interviendra le 22 août soit trois semaines de moins qu’à l’accoutumé à cause de la crise sanitaire. En 2019, le jour du dépassement avait eu lieu le 29 juillet. Cependant, ce recule ne doit pas être pris à la légère selon WWF. En effet, à partir de samedi, l’humanité aura dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an. C’est la date à partir de laquelle l’empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète. En clair, à partir de ce jour du dépassemement, nous aurons pêché plus de poissons ou abattu d’arbres par exemple que la planète peut nous offrir. C’est le symbole d’une consommation de plus en plus rapide de la population mondiale.
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Pour subvenir aux besoins de l’humanité, il faudrait en réalité 1,6 Terre
Même si la crise sanitaire a repoussé de trois semaines et réduit de 10 % « la contraction de l’empreinte écologique mondiale », l’humanité consomme toujours trop et ça ne s’améliore pas. On estime que pour répondre aux besoins des 7,7 milliards d’habitants, il faudrait en réalité 1,6 terre. Selon l’ONG, le jour du dépassement ne cesse de s’allonger depuis 50 ans : 29 décembre en 1970, 4 novembre en 1980, 11 octobre en 1990, 23 septembre en 2000, 7 août en 2010. « Cette année plus que jamais, le Jour du Dépassement de la Terre souligne la nécessité d’adopter les stratégies de développemnt de la résilience au bénéfice de tous », déclare ainsi Laurel Hanscom, directrice du Global Footprint Network.
Le repos imposé par le coronavirus aurait dû pousser les gouvernements à « construire un avenir où tous prospèrent dans les limites des ressources écologiques de notre planète » déclare Laurel Hanscom, PDG de Global Footprint Network. Cependant, depuis le confinement, les gouvernements ont dépensé de grosses sommes d’argent pour relancer la machine économique. Pas sur que la planète, elle, soit d’accord pour que tout redevienne comme avant..
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