Ce vendredi, après deux jours de garde à vue, le mari et ex-conjoint de Karine Esquivillon a avoué être responsable de la mort de la mère de famille.
Michel Pialle a craqué. Après deux jours de garde à vue, ce vendredi 16 juin, il a indiqué qu’il était responsable de la mort de son épouse, disparu depuis le 27 mars dernier. Dans des circonstances encore floues, le mari et ex-conjoint de la défunte a expliqué que le décès était dû à « un coup de feu partit tout seul », alors qu’il nettoyait un fusil (qu’il possède en tant que pratiquant de tir sportif). Le corps défunt de Karine Esquivillon a été retrouvé. Le cadavre de la femme de 54 ans, a été retrouvé dans un bois près de Challans, en Vendée. Il n’était pas enterré.
Ces derniers jours, l’étau s’était resserré autour de Michel Pialle. L’homme qui clamait son innocence depuis le début, s’était en réalité régulièrement mélangé les pinceaux lors des différents interrogatoires. Depuis la disparition de sa femme, il a toujours prétendu être convaincu que la quinquagénaire avait quitté leur domicile de manière « volontaire », en emportant quelques affaires et de l’argent. Mais, les gendarmes de Vendée, assistés de ceux de la section de recherche de Nantes et du service des sciences du comportement de la gendarmerie spécialisé dans le profilage, ont confronté Michel Pialle à ses incohérences.
Il a finalement craqué vers une heure du matin, à la fin de sa garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de La Roche-sur-Yon, en Vendée.
Il a ensuite emmené les enquêteurs sur le lieu où il avait dissimulé le corps, au Bois Gordeau, un lieu isolé, sans maison aux alentours seulement desservi par un chemin de terre. La dépouille a été retrouvée à 4h du matin ce vendredi.
Adèle Esquivillon, la sœur de la victime qui avait elle aussi constaté les incohérence du discours de son beau-frère, avait confié ce jeudi à France Bleu Loire Océan « J’ai noté pas mal d’incohérences de sa part, notamment sur le moment où elle est partie dans les conditions qu’il a décrites, ça ne ressemble tellement pas à ma sœur » . Elle décrit également la mère de famille comme ayant, au fil de sa relation avec Michel Pialle, « perdu de l’indépendance » et qui était, sous « une forme d’emprise ». « Ils étaient quasiment tout le temps ensemble. Pendant des années quand je l’appelais, c’était Michel qui décrochait. Il était toujours derrière elle. C’était un peu la tour de contrôle. »
Michel Pialle a, quant à lui, été conduit ce vendredi matin devant un juge d’instruction au palais de justice de la ville.