Après une mise au point devant les journalistes, le leader de l’opposition a annoncé la déposition de lois sur la transparence.
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’opération de communication est réussie. Le patron de l’UMP a prévenu dimanche soir, qu’il ferait « une déclaration solennelle » après avoir annulé tout ses rendez-vous médiatiques. Cette annonce faisait suite aux révélations du Point concernant des sur-facturations auprès de sociétés de communication organisant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Mais après avoir dû retarder sa prise de parole en raison de problèmes techniques, le président de l’UMP a finalement annoncé qu’il allait déposer deux propositions de lois visant à améliorer la transparence des finances des partis politiques.
« Depuis quelques jour, je fais l’objet d’une campagne de presse particulièrement agressive, je dirais même haineuse », a d’abord lancé le député-maire de Meaux. La cible est donc toute trouvée (elle est toujours la même) : les médias. Il en vient même à parler de « chasse à l’homme », de « méthodes dignes de l’Inquisition », de « bûcher médiatique » et même de « lynchage public ».
Deux nouveaux projets de loi
Le patron de l’UMP a donc annoncé sa volonté de déposer deux projets de loi sur le bureau de l’Assemblée nationale afin de « prendre au mot les donneurs de leçon de la meilleure manière, en faisant mien ces objectifs de transparence et de démocratie. Mais sur tout, et pour tous. » Après avoir promis que l’UMP mettrait à disposition « l’intégralité de sa comptabilité », Jean-François Copé a estimé que son parti ne devait pas être le seul à jouer le jeu de la transparence. « Je déposerai sur le bureau de l’Assemblée nationale une proposition de loi très simple. Elle demandera à chaque parti ayant des représentants nationaux ouvrant droit à un financement public de mettre à la disposition de ceux qui le souhaitent les documents comptables de leurs partis, et ce depuis 2007 ».
Alexandre Legrix