Selon des informations révélées par le quotidien Le Monde, la France interviendrait militairement sur le sol libyen.
Face au péril que représente l’extension de l’organisation Etat islamique (EI) en Libye, des actions militaires non officielles seraient menées par la France. Ces opérations consisteraient en des » frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes, voire secrètes « , selon les informations du Monde.
Pas d’engagement militaire « ouvert«
Sur place, des forces spéciales auraient été repérées, ainsi que le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
La présence française est également attestée dans les airs : depuis mi-novembre 2015, les opérations d’ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) des avions de chasse et de reconnaissance se poursuivent.
Cette surveillance permet d’assurer la politique du hit and run (« frappe et fuis ») , c’est-à-dire la garantie de pouvoir frapper dès que se présente l’opportunité de « neutraliser » un cadre connu de l’EI ou de contrecarrer un projet d’attentat menaçant la France, grâce à des renseignements précis et mis à jour.
Un haut responsable de la défense française indique toutefois au quotidien que « La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement. »
Une intervention internationale exclue
La priorité est de frapper l’encadrement du groupe terroriste, pour freiner sa montée en puissance. Une volonté que la France partage avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Le 19 février, un raid aérien mené par le Pentagone a ainsi détruit un repaire de l’EI près de Sabratha, une ville située à une soixantaine de kilomètres de Tripoli. Un cadre de l’organisation aurait été tué au cours de cette opération.