La numéro 2 mondiale Naomi Osaka a choisi de ne pas répondre aux questions des journalistes durant le tournoi français, qu’elle considère comme un fardeau impactant la santé mentale des joueurs.
C’est dans un long message sur Twitter que la japonaise Naomi Osaka a annoncé sa décision. Selon elle, la nature même des conférences de presse impacte la santé mentale des athlètes. « On nous pose souvent des questions qui sèment le doute dans nos esprits, et je ne veux plus me soumettre à des personnes qui doutent de moi. »
À 23 ans, la n°2 au classement WTA a indiqué que ce choix n’avait « rien de personnel ». Elle explique même que « plusieurs journalistes m’interviewent depuis que je suis jeune et j’ai une relation amicale avec la plupart d’entre eux. » Naomi Osaka ajoute qu’elle ne comprend pas que l’on pose des questions à un joueur qui vient de perdre. « C’est comme frapper quelqu’un à terre. »
Il est obligatoire pour les joueurs de tennis de répondre aux questions des journalistes lors des tournois. Dans le cas contraire, ils peuvent écoper d’une amende. Le joueur américain Christian Harrison a récemment reçu une amende de 3000$. Il avait refusé de porter un masque, obligatoire pour la conférence de presse.
« J’espère que le montant considérable que l’amende considérable que je vais recevoir pour ça sera reversé à une charité pour la santé mentale » conclut-elle.
« Je suis juste ici pour ne pas avoir d’amende »
Aussi, sur Instagram, Naomi Osaka a accompagné son post par deux vidéos. La première est une vidéo montrant Venus Williams, maladroitement interviewée à 14 ans. L’autre montre la séquence culte de l’interview du footballer américain Marshawn Lynch. L’américain avait répondu « Je suis juste ici pour ne pas avoir d’amende » à toutes les questions des journalistes. Cela faisait suite à la précédente déformation de ses propos par les journalistes.
Ce n’est pas la première fois que Naomi Osaka utilise son image pour faire passer des messages. Lors du tournoi de l’US Open de l’année dernière, elle avait arboré des masques sur lesquels étaient inscrits les noms des victimes de violences policières aux États-Unis. Elle avait d’ailleurs remporté le tournoi.
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Crédit photo : CBS