Enfermement ou encore maltraitance, les conditions de vie abominables des pachydermes dressés pour les touristes étaient trop peu considérées jusqu’à présent. Néanmoins hier, lors d’une conférence de l’ONU, une large majorité de pays ont décidé d’interdire la capture d’éléphants pour des structures de maintien en captivité comme les parcs zoologiques.
1 869. Ce n’est pas le prix exorbitant de la dernière pince à linge de Kylie Jenner, mais bel et bien le nombre déplorable d’éléphants sauvages d’Afrique qui ont été exportés dans le monde entier entre 1990 et 2016. Quand ils ne finissent pas empoisonnés ou tués par balles, les animaux, notamment les plus jeunes, sont capturés vivants pour finir dans des zoos ou des cirques à l’autre bout du monde.
Un constat alarmant qui est remonté à la surface lors de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Dimanche, une large majorité de pays ont décidé de limiter strictement les ventes d’éléphants sauvages d’Afrique à celles destinées à maintenir les animaux dans leur environnement naturel. Un pas de géant pour les écologistes qui attendent désormais que la proposition soit approuvée en séance plénière le 28 août.
« Les éléphants n’appartiennent pas à l’industrie du divertissement »
Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 pachydermes (contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle).
« Cette décision préliminaire affirme de manière forte que les éléphants n’appartiennent pas à l’industrie du divertissement (…) C’est un pas considérable dans la bonne direction », a affirmé dans un communiqué Cassandra Koenen, responsable de la faune sauvage au sein de la Société mondiale de protection des animaux (WSPA).
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