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Comment l’attaque terroriste de Berlin profite à l’extrême-droite ?

La tuerie du marché de Noël, survenue hier soir à Berlin en Allemagne, a officiellement été qualifiée d’acte terroriste par la chancelière allemande Angela Merkel. La leader de CDU (l’Union chrétienne-démocrate) risque certainement d’être dans la tourmente quant à sa politique d’immigration, puisque l’auteur des faits serait un migrant arrivé en Allemagne en 2016.


Le choc. Cinq mois après les terribles attentats de Nice, le 14 juillet dernier, c’est un autre drame, reprenant le même mode opératoire, qui vient de frapper l’Europe. Cette fois-ci, c’est l’Allemagne qui est touchée, au coeur de sa capitale Berlin. Hier soir, un camion a foncé dans une foule de civils sur l’un des marchés de Noël les plus fréquentés de la ville, faisant 12 morts et 48 blessés.
Un acte horrible qui a été qualifié de terroriste par la chef du gouvernement, Angela Merkel : « On peut dire qu’il s’agit d’un acte terroriste contre l’Allemagne ». En effet, les enquêteurs de police allemands ont estimé que le camion a été « intentionnellement dirigé dans la foule du marché de Noël », ce qui ne fait aucun doute quant à la nature de l’acte.

La politique d’immigration de Merkel remise en question

Au-delà de l’émotion que procure ce massacre, celui-ci va vraisemblablement susciter de fortes réactions de la part des différents partis politiques en Allemagne, notamment du côté de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne).
Le parti d’extrême-droite, qui avait obtenu un meilleur score aux régionales que le CDU de Merkel en septembre dernier,  doit la plupart de ses succès électoraux sur les questions de l’immigration et de l’identité nationale. Ils ne manqueront pas d’attaquer la chancelière allemande sur sa politique d’immigration généreuse, affirmant par exemple que Merkel a mis en danger son pays en l’ouvrant en 2015 à près de 900.000 réfugiés fuyant la guerre et la misère, originaires pour l’essentiel du monde musulman.
L’auteur présumé de la tuerie serait, selon le quotidien allemand Bild, un jeune Pakistanais de 23 ans qui aurait suivi la route des Balkans pour arriver en Allemagne comme demandeur d’asile en février 2016. L’un des arguments principaux des populistes de droite concernant la crise des migrants était que, parmi ces derniers, des potentiels terroristes islamistes pourraient se cacher dans le but de commettre des actes meurtriers sur le sol européen.

Traduction : « L’acte terroriste de Berlin n’est pas un cas isolé et est directement lié à la politique d’asile de Merkel »

Des réactions anti-migrants de la part du FN

Un attentat sur lequel l’extrême-droite allemande commence déjà à s’appuyer pour justifier son scepticisme sur l’accueil des migrants, mais qui fait également l’affaire d’autres partis d’extrême-droite en Europe. Et c’est le cas en France. Bien évidemment, le Front National et ses partisans, très actifs sur les réseaux sociaux, n’ont pas manqué l’occasion de justifier leur refus d’héberger, sur notre sol, des migrants.
La présidente du parti, Marine Le Pen, a rédigé un communiqué ce matin dans lequel elle fustige les différents gouvernements européens « combien faudra-t-il de massacres et de morts pour que nos gouvernements cessent de faire entrer dans nos pays dépourvus de frontières un nombre considérable de migrants, alors qu’on sait parfaitement que des terroristes islamistes s’y mêlent ? Je demande le rétablissement immédiat de nos frontières nationales et l’arrêt tout aussi immédiat de la répartition des migrants dans nos communes. »
Sur Twitter, les réactions sont dans la même lignée que la déclaration de Marine Le Pen, à l’image du sulfureux maire de Béziers, et proche du FN, Robert Ménard.

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