Ils vont parler de la pluie et du beau temps… littéralement. Mardi matin, au Quai d’Orsay, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius rencontrera plusieurs météorologues afin de discuter avec eux de la prochaine conférence internationale sur le climat, prévue à Paris en 2015.
Selon Le Figaro, Évelyne Dhéliat, Catherine Laborde, Véronique Touyé (TF1), Anaïs Baydemir, Laurent Romejko, Nathalie Rihouet (France2), Fanny Agostini (BFMTV), Thierry Fréret (i-Télé), Joël Collado (France Info) et Laurence Roustandjee (M6) sont donc attendus demain pour un petit déjeuner portant sur le thème de l’environnement et des changements climatiques. Un sujet crucial qui pourrait bien déterminer notre avenir, comme le démontrait le rapport de GIEC, en avril dernier.
En effet, selon cette cinquième étude du Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat, le constat général est alarmant : le réchauffement planétaire s’accélère et pourrait atteindre +4,8°C d’ici à 2100. Une hausse de la température principalement due à l’accumulation des gaz à effet de serre… d’origine humaine.
Prise de conscience tardive ?
Autre conséquence graves de cette impressionnante poussée thermométrique : la fonte massive des glaciers de l’Antarctique et l’élévation du niveau de la mer (de 19 cm en un siècle), entraînant de violentes inondations ainsi que l’érosion des littoraux. Des catastrophes naturelles de plus en plus nombreuses et de plus en plus dévastatrices. La preuve, entre 2004 et 2006, le nombre de catastrophes ayant mobilisé les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a augmenté de plus de 70%. De plus, celles-ci pourraient, à terme, engendrer des risques sanitaires accrus et avoir un sérieux impact sur l’agriculture. Et plus particulièrement sur la pêche puisque plusieurs espèces poissonnières finiraient par disparaître définitivement. Des écosystèmes marins doublement menacés par l’acidification des océans. Ainsi, la fin de la grande barrière de corail semble proche.
Enfin, on n’y pense pas assez mais les catastrophes naturelles engendrent de nombreux déplacements de populations qui, eux-mêmes, produisent des conflits ethniques et sociaux. Et creusent toujours un peu plus l’écart entre très pauvres et très riches. A noter aussi que l’inertie face au dossier climatique coûte cher : +2 °C équivaut à une baisse des revenus annuels mondiaux d’environ 2 %, rapporte le GIEC.
L’heure est grave et le gouvernement semble en avoir pris conscience. La réunion de mardi, qui paraît un peu anecdotique, pourrait donc avoir de réelles conséquences. Il le faudrait en tout cas. Verdict demain.