Le 20 juin, dernier jour du printemps. Une date à la richesse historique indéniable. Entre événements connus et épisodes moins familiers, voici le 20 juin en trois dates.
20 juin 451
Au Veme siècle, Rome vacille. L’empire Romain d’occident sur le déclin subit depuis plusieurs dizaine d’année les invasions et poussées barbares partout sur son territoire. Institutions incapables de réagir, corruption et luxe, armées moins disciplinées et hétéroclites : l’empire Romain d’occident possède tous les mots de la civilisation malade. Les tribus barbares, au premier rang desquels les Germains, les Goths et les Lombards se font de plus en plus en pressantes à ses frontières. Dans ce contexte difficile, les romains doivent en plus faire face à la poussée d’un peuple venu des steppes : les Huns. D’abord installés dans la région du Danube, ils vont finalement se diriger vers l’ouest sous le commandement de l’emblématique Attila, le « Fléau de Dieu ». Ainsi, il fait franchir le Rhin à ses troupes et détruit la ville de Metz. S’enfonçant plus loin dans les terres, il renonce finalement à prendre Lutèce. Le 20 juin 451, sur le chemin du retour, les Huns sont attaqués par les troupes romaines d’Aétius. Celui qui a été son compagnon d’armes plus jeune, bat Attila aux Champs Catalauniques, près de Troyes. Il s’en retournera peu après aux bords du Danube ou il s’éteindra en 453.
20 juin 1837
Après les guerres Napoléoniennes et au coeur de la première moitié du XIXè siècle, la Monarchie Anglaise est au plus mal. La dynastie régnante, les Hanovre, discréditée. Minée par le règne de Georges III, placé pendant de longues années sous le signe de la folie, elle paie aussi les écart de ses successeurs (George IV et Guillaume IV). Le 20 juin 1837, Victoria hérite de la couronne par les hasards de la succession. Son règne va totalement bouleverser et renverser l’ordre établi. Au sortir des 64 ans qu’elle a passé sur le trône, l’Angleterre a consolidé ses bases monarchiques et démocratiques. Elle rayonne par son rang de première puissance mondiale ayant la mainmise sur un immense empire. Durant le règne de Victoria, l’Angleterre s’affranchit des difficultés engendrées par la révolution industrielle et produit près de la moitié de l’acier mondial. Londres, sa capitale devient la principale métropole dans le monde avec 2,5 millions d’habitants (soit un dixième de la population totale du pays en 1851). Victoria peut être considérée comme l’une des souveraines les plus aimées de l’histoire de l’Angleterre. Elle contribue largement à redonner de son éclat d’antan à la couronne malgré sa marginalisation dans le jeu politique.
20 juin 1991
Durant la guerre froide, la division de l’Allemagne en deux entités (RFA et RDA) symbolise largement le fossé qu’il existe entre les deux blocs. Inégalités sociales, politiques, économiques, tout oppose les deux pays et à plus forte raison l’ouest et l’est. Berlin, alors coupée en deux en est la représentation la plus parfaite. D’un côté, la prospérité capitaliste et démocratique, de l’autre une extrême pauvreté doublée d’un régime répressif. Le célèbre mur de Berlin constitue certainement l’un des « emblèmes » les plus marquants de la guerre froide. Alors lorsque celui tombe en 1989 c’est le choc. De là, les évènements s’enchainent et l’Allemagne est rapidement réunifiée. Le 20 juin 1991, Berlin retrouve son rang de capitale d’une Allemagne de nouveau complète. Même si cette date marque symboliquement la fin de la réunification, il faudra dans les faits plusieurs années pour gommer les inégalités et concrétiser réellement ce processus.