Le chef Raoni ,figure emblématique de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture indigène, est de passage à Lyon le 27 mai. Une cérémonie est prévue à l’Hôtel de ville pour qu’il reçoive une médaille d’honneur.
Le chef des Kayapos, Raoni va recevoir ce lundi, en fin de soirée, la médaille d’honneur de la Ville de Lyon par son maire Gérard Collomb. Cet ornement lui est remis dans le cadre de sa tournée européenne. Son objectif est de récolter un million d’euros afin de lutter pour la sauvegarde et la protection de la forêt Amazonienne.
« Je suis venu ici parce que je suis très préoccupé par la destruction de la forêt, des arbres et des animaux. Je viens ici vous demander votre aide pour la protection de la forêt », a expliqué ce brésilien selon La croix.
Le 16 mai dernier, il rencontré alors Emmanuel Macron. Le président français lui a assuré que la France le soutenait dans son combat pour la protection de la biodiversité ainsi que pour la protection des peuples d’Amazonie.
Une déforestation grandissante
Son combat est devenu célèbre notamment grâce au chanteur Sting dans les années 1980. Ils créent ensemble la Rainforest Foundation.
Par la suite, il a entamé un voyage en Europe pour alerté des dangers environnementaux. Trente ans après, il réitère l’expérience. Cette fois-ci, il demande de l’aide pour la préservation de l’Amazonie, poumon vert de cette planète qui se trouve en grand danger.
« Les esprits nous regardent et se demandent pourquoi nous nous tuons. Pourquoi vous entretuez-vous ? ».
« Je cherche un million d’euros, notamment pour financer des murs végétaux à base de bambou, afin de délimiter la grande réserve de Xingu qui subit des intrusions permanentes de trafiquants de bois et d’animaux, de chercheurs d’or et de braconniers, qui viennent chasser sur nos terres alors que c’est notre supermarché à nous » a t-il affirmé.
Le chef Raoni s’est entretenu avec Le Parisien
De plus, selon le chef Raoni, l’élection de Jair Bolsonaro n’a fait qu’empirer la situation. En Janvier 2019, le président avait affirmé que le Brésil restait dans l’Accord de Paris sous conditions. Seul le pays déciderait de la gestion de l’Amazonie. Depuis, la déforestation semble s’accentuer.
Une donnée diffusée par Le Parisien semble attester de ces faits. La déforestation, qui avait baissé de manière spectaculaire en Amazonie de 2004 à 2012, est repartie de plus belle en janvier : + 54 % par rapport à janvier 2018, d’après l’ONG Imazon.
Un autre chef indigène, Almir Narayamoga Surui s’est exprimé à ce sujet. « Aujourd’hui, le Brésil devrait être le leader mondial dans le développement durable. Mais ce gouvernement ne sait pas gouverner un pays avec une éthique culturelle et n’a aucun respect pour le peuple. »
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