Selon une étude publiée ce mardi 6 Janvier, le taux de suicide par décès augmente en corrélation direct avec le taux de chômage. Chiffres à l’appui, elle démontre sans détour l’accroissement significatif qu’appose le chômage sur le nombre de suicide recensé.
L’institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a publié une étude ce mardi 6 janvier qui prouve le parallélisme à établir entre le taux de chômage et le nombre de suicide enregistré.
Selon l’étude, lorsque le taux de chômage augmente de 10%, le nombre de décès par suicide rapporté à la population croît de 1.5% pour les personnes âgées de plus de 15 ans.
Chez les hommes entre 25 et 49 ans, la croissance est plus flagrante avec une hausse de 1.8 à 2.6% du nombre de suicidés.
Malgré les chiffres et la corrélation établi entre ce facteur déterminant et cette conséquence dramatique, nombreux sont encore les sceptiques à réfuter ce lien de causalité et le débat reste encore ouvert. Les chercheurs mettent d’ailleurs en avant le caractère statistique, numérique de leur étude et rappelle qu’aucune conclusion hâtive ne doit ressortir de leurs travaux.
Une problématique nationale
Selon l’Observatoire national du suicide (organisme public crée en 2013 et affilié au ministère de la santé), la France possède l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe car une mort sur cinquante se produirait de manière volontaire et délibérée.
En 2011, le nombre de suicidé s’élève à 11 400, avec une grande majorité d’homme. En effet, comme dans les autres pays du monde, la France compte en moyenne trois fois plus de suicidé de sexe masculin. On compte en moyenne 27.7 décès pour 100 000 habitants chez les hommes et 8.1 chez les femmes.
Alors rapport corrélatif direct ou pas, le suicide reste un réel problème en France qui préoccupe le ministère de la santé, un programme national d’actions contre le suicide a d’ailleurs été mis en place en septembre 2011.