Ce qui semblait être à la base une pneumonie est en fait un virus dangereux, le coronavirus. Déjà 26 morts en Chine et plus de 830 contaminés. Il commence à s’exporter à l’international.
À la découverte du coronavirus
Officiellement déclaré en janvier, le coronavirus chinois (2019-nCoV de son nom scientifique) serait apparu en décembre à Wuhan. Dans cette ville, de plus de 11 millions d’habitants, un marché est en décontamination. C’est de ce dernier dont les premiers infectés viennent. La ville est à ce jour en quarantaine comme 3 autres dans le pays.
Ce virus, comme tous les coronavirus, est à la base un virus animal. Il fait hélas parti de ceux qui se transmettent à l’homme. Les médecins pensent que certains poissons du marché étaient contaminés ce qui aurait déclenché tout cela.
Cette épidémie, qui fait penser au SRAS de 2003, a beaucoup de points communs avec cette dernière. Le professeur Fontanet explique que génétiquement parlant, les deux virus ont 80% de similarités. Il faut espérer que l’épidémie soit cependant moins destructrice que celle du SRAS qui avait à elle seule fait 774 morts dans le monde. Pour l’instant le coronavirus lui a tué 26 personnes et en aurait infecté plus de 800.
Un virus d’une extrême virulence
En à peine quelques semaines, le virus a déjà eu le temps de se développer. En effet, il est d’ores et déjà sorti des frontières. On retrouve des personnes atteintes notamment en Thaïlande, Corée, Japon et une majorité des pays asiatiques. Un cas a même été déclaré aux Etats Unis. Les experts sont formels, le coronavirus continuera de se répandre internationalement si rien n’est fait pour le juguler.
« Une urgence de santé publique internationale »
Arnaud Fontanet, directeur de l’unité d’épidémiologie de l’Institut Pasteur
Face à cette menace nouvelle, l’OMS a déclaré que la Chine était en état d’urgence hier. Il ne revient pas sur sa décision à l’international et trouve qu’il est un peu tôt pour parler d’urgence de santé publique de portée internationale. En France, certains comme Arnaud Fontanet n’hésite pas eux.
Dans les aéroports d’Asie ainsi que dans quelques autres pays Occidentaux, des contrôles de température sont effectués. Malgré le fait que ce n’est pas 100% fiable, cela permet de limiter les dégâts. Cependant, on aurait découvert qu’une souche de la maladie ne provoquait pas de fièvre. La détection du virus devient alors plus compliquée.
Les pays s’organisent donc dans le but de prévenir le plus possible le virus. L’OMS a cependant une crainte, c’est de voir la fermeture des frontières de certains pays. En France, la paranoïa commence et les habitants commencent à avoir peur du coronavirus. Peut-être à raison au regard des plus de 20 morts confirmés.
Un autre facteur pourrait également jouer le jeu de la propagation, celui du nouvel an. En effet, le 25 janvier, c’est la fin de l’année du cochon pour celle du rat. Or durant cet événement, des centaines de millions de chinois vont voyager dans et en dehors du pays.