Jeb Bush, candidat républicain à la présidentielle américaine, s’est excusé de manière informelle par voie de presse après avoir tenu des propos polémiques sur « la semaine de travail française ».
Jeb Bush a voulu jouer au plus fin lors d’un débat télévisé… il n’aurait pas dû. C’était le 28 octobre dernier. Le « fils » et « frère de » affrontait lors de ce débat le sénateur de Floride Marco Rubio, dans le cadre des primaires républicaines. Accusant son adversaire de ne pas être suffisamment présent au Sénat, il avait lancé cette phrase : « Lorsque vous vous êtes engagé, c’était pour un mandat de six ans. Le Sénat, est-ce une semaine de travail à la française ? »
Forcément, la formule a fait le tour des médias internationaux et a fini par arriver aux oreilles d’Emmanuel Macron, ministre français de l’économie. Blessé dans son amour propre et son amour de la patrie, ce dernier a immédiatement réagi, dénonçant « une caricature » et « une fausse image de la France ».
Terrifié par l’ire du ministre français, le candidat américain a regretté ses propos mardi, alors qu’il menait campagne dans le New Hampshire. « Maintenant je sais que la semaine moyenne de travail en France est en fait plus longue que la semaine allemande de travail », s’est habilement rattrapé Jeb Bush. « Donc, mon Dieu, j’ai totalement insulté un pays tout entier -notre premier allié- qui nous a aidés à devenir libres en tant que nation (référence à Lafayette et ses troupes au XVIIe siècle, NDLR). Et je m’en excuse. Cela a causé beaucoup de tort à la France ».
Gérard Araud au secours de la France
Grand adepte du réseau social Twitter, l’ambassadeur de France à Washington, Gérard Araud, a lui aussi réagi en anglais aux propos de Jeb Bush. « Les Français travaillent en moyenne 39,6 heures par semaine, les Allemands 39,2 heures », avait-il écrit. « Dans tous les pays, les campagnes électorales donnent lieu à des envolées absurdes. Soyons indulgents », avait-il ajouté peu après.
In any country, electoral campaigns offer the opportuniity for a lot of bombastic nonsense. Let’s be indulgent. https://t.co/fRyjoYYYjn
— Gérard Araud (@GerardAraud) 29 Octobre 2015
Grand seigneur, l’ambassadeur a tenu compte des excuses du candidat dans un tweet en anglais et… en latin.
Everything is forgotten and forgiven. Errare humanum… https://t.co/nxCrTjbZVQ — Gérard Araud (@GerardAraud) 4 Novembre 2015