Le nouveau Catéchisme du pape François, déclare la peine de mort « inadmissible » voire « inhumaine ».
Dans le catéchisme de l’Eglise catholique de 1992, le recours à la peine de mort, bien qu’il soit rare, n’est pas exclu lorsqu’il s’agit de cas extrêmes. Le nouveau texte décrit la peine de mort comme « inadmissible » voire « inhumaine » dans la traduction du texte en français.
De telles modifications ont été approuvées le 11 mai lors de l’audience avec le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Selon le pape François, l’Eglise doit désormais travailler activement pour son abolition dans le monde. La figure catholique souhaite défendre l’évolution des consciences dans l’humanité des coupables et met en avant les grandes améliorations apportées dans les alternatives à la peine de mort.
Dans la version française du texte, il est stipulé que « l »Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que « la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde« . Il est ajouté qu’ « aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves« .
Déjà, lors de la rencontre organisée par le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation pour les 25 ans de la promulgation du catéchisme de l’Eglise catholique, le pape François avait exprimé son désaccord sur le sujet. Ce dernier condamnait déjà cette pratique « qui lèse lourdement la dignité humaine » et demandait son arrêt total.
En faisant preuve de progressisme, le pape François s’inscrit dans une volonté de moderniser l’Eglise catholique et de souligner sa capacité à s’adapter à son temps. Alors que la loi Badinter, pour l’abolition de la peine de mort, est acceptée dans l’hémicyle en 1981, d’autres pays n’ont pas supprimé cette pratique.
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La déclaration du pape François et les modifications du catéchisme de l’Eglise catholique rentrent dans une manoeuvre globale d’abolition de la peine de mort. Amnesty International lutte ainsi activement contre une telle sanction : « il s’agit d’une violation du droit à la vie, et de la peine la plus cruelle, inhumaine et dégradante qui soit« . Dans 57 Etats, la peine de mort est toujours applicable alors que plus de deux tiers des pays du monde l’ont aboli au cours de l’Histoire.