La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé le début de l’expérimentation du « Pass Culture » jeudi, dans quatre départements dès septembre 2018.
Cette expérimentation aura lieu dans les départements du Bas-Rhin, l’Hérault, la Seine Saint-Denis et la Guyane.
La promesse de campagne d’Emmanuel Macron
Le président de la République avait formulé cette promesse durant sa campagne présidentielle. Il avait d’ailleurs dit qu’il souhaitait que ce pass ne soit pas « un chèque ou un ticket de consommation ».
Ce « Pass Culture » se présentera sous la forme d’une application mobile. Il sera destiné aux personnes de 18 ans et permettra de consommer des biens culturels (sorties cinéma, musées, cours de théâtre, cours de danse, librairies, concerts). L’application sera créditée de 500 euros dès lors que l’utilisateur aura 18 ans.
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Le coût global de l’installation de cette mesure est de 400 millions d’euros. La question du financement de ce Pass n’a pas reçu encore de réponse claire, même si Emmanuel Macron évoquait la possibilité que « les distributeurs et les grandes plateformes numériques » participent au financement de la plateforme.
Le modèle existait déjà en Europe
Mis en place avec succès en Italie, le modèle du « Pass Culture » n’est donc pas complètement innovateur en Europe. Il avait été mis en place là-bas en 2016, par le gouvernement de Matteo Renzi. Ce pass en Italie représente une dépense annuelle de 500 millions d’euros. Cependant, en Italie le modèle existait sous la forme de chèque et était en partie dévoyé puisque certains utilisateurs ont avoué avoir échangé leurs chèques contre des sommes d’argent liquide avec la complicité des commerçants.