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Le réchauffement climatique, un danger pour l’alimentation

Le climat, un fardeau pour notre assiette ? Un rapport publié jeudi indique la menace que représente la hausse des températures sur la sécurité alimentaire mondiale.

Les dangers qui pèsent sur le système alimentaire mondial se sont aggravés. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a mesuré l’impact que pouvait avoir les changements climatiques sur notre alimentation. Les 195 délégations du GIEC ont constaté que les pratiques agricoles et la déforestation agissaient sur le climat.

Un rapport pointu

Après « une session marrathon », le GIEC a finalisé les termes de ce rapport thématique, mercredi 7 aout. Publié le lendemain, ce texte de 1 200 pages fait le point sur l’état des terres, les impacts des changements climatiques, et les solutions à apporter pour protéger les exploitations agricoles.

Pour comprendre les besoins alimentaires de la population mondiale, les experts se sont informés sur le système alimentaire mondial et ses limites. Ils constatent une forte consommation de viande sur ces dernières années. Mais aussi que si 820 millions de personnes souffrent de la faim, 2 milliards d’adultes sont obèses ou en surpoids et 30 % de la nourriture serait perdue. Mais alors comment nourrir une population mondiale croissante et confrontée au réchauffement climatique ?

Les solutions pour améliorer la sécurité alimentaire

Pour le GIEC, il faut réhabiliter et restaurer les sols avec une gestion durable. Mais « retarder le passage à l’action pourrait avoir pour conséquence des effets irréversibles sur certains écosystèmes, avec à long terme le risque de conduire à une augmentation considérable des émissions (de gaz à effet de serre) qui accélérerait le réchauffement climatique », écrivent les auteurs. Parmi les nouvelles mesures, le rapport opte pour les technologies (applications, drones, capteurs…). L’idée est de mesurer au plus près les évolutions des sols et le phénomène de désertification.

Prendre l’humain par ses émotions peut être aussi une solution. Le rapport souhaite mettre en place des « politiques de santé publique visant à améliorer la nutrition », à travers des campagnes de sensibilisation. Des annonces qui pourraient permettre une gestion plus durable des sols, une réduction des dépenses de santé et une baisse des émissions de gaz à effet de serre.  Le GIEC incite aussi à revoir à moyen terme le mode de consommation alimentaire, qui n’est pas sans risques pour la santé. Depuis 1961, la consommation par personne d’huiles végétales et de viande a plus que doublé quand la consommation de calories alimentaires a augmenté d’un tiers.

Les océans, la future préoccupation

Ce nouveau document fait suite à un premier rapport spécial du GIEC consacré à l’évolution du climat. Un troisième rapport « spécial », dédié aux océans et à la cryosphère (banquise, glaciers, calottes polaires), est en cours de finalisation. Il devrait être adopté fin septembre à Monaco, au moment où l’ONU organisera un sommet sur le climat à New York.

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