Les juges européens ont assuré qu’il était possible pour le gouvernement de Theresa May de renoncer au Brexit sans qu’il soit nécessaire d’obtenir l’autorisation des vingt-sept autres pays de l’Union européenne.
Neuf députés britanniques, tous anti-Brexit, ont saisi le tribunal d’Edimbourg afin de demander à la Cour de justice européenne s’il était possible d’annuler le Brexit et de rester dans l’Union européenne. Selon la Cour de justice, Londres peut renoncer au Brexit s’il le souhaite jusqu’au 29 mars 2019.
Good timing
Cette réponse officielle de la Cour de justice européenne aura sans doute une influence dans l’opinion publique pour tous les élus ou tous les britanniques qui ont encore l’espoir de rester dans l’Union européenne.
Le 25 novembre, les vingt-sept pays de l’UE ont trouvé une entente après dix-sept mois de négociations difficiles sur les conditions de départ du Royaume-Uni. Cependant, Theresa May doit encore faire valider cet accord par les députés, ce mardi 11 décembre.
Avoir la majorité des votes au Parlement britanniques pour faire passer l’accord semble compromis pour Theresa May. Effectivement, les partisans du hard-Brexit et les députés irlandais sont insatisfait de l’accord et ils pourraient laisser tomber la Première ministre.
Le vote de demain semble encore plus compromis depuis l’intervention de la Cour de justice :
« Le Royaume-Uni est libre de révoquer unilatéralement la notification de son intention de se retirer de l’Union européenne. Une telle révocation aurait pour effet que le Royaume-Uni resterait dans l’Union dans des termes inchangés quant à son statut d’Etat membre »
#CJUE: le Royaume-Uni est libre de révoquer unilatéralement la notification de son intention de se retirer de l’UE – Affaire C-621/18 Wightman #Brexit pic.twitter.com/fqdXg0oIqU
— Cour de justice UE (@CourUEPresse) 10 décembre 2018
Theresa May a finalement annoncé le report du vote devant le Chambre des communes. Suite au trop grand nombre d’opposants, la Première ministre explique qu’elle va s’entretenir, une nouvelle fois, avec ses homologues européens pour essayer d’obtenir des garanties supplémentaires.