Localisé en Transylvanie en Roumaine, le château de Dracula abrite maintenant un centre de vaccination, gratuit et ouvert tous les weekends. Une manière pour le pays de relancer le tourisme local tout en protégeant sa population.
Datant du XIVe siècle, le château de Bran est connu pour être associé au prince sanguinaire roumain du XVe siècle, Vlad Tepes (« L’empaleur »). Ce prince a inspiré le personnage du célèbre comte Dracula à l’écrivain irlandais Bram Stoker. Désormais, l’ancien antre du vampire sert de lieu de vaccination. Tous les weekends sont accueillis des visiteurs qui peuvent, s’ils le souhaitent, recevoir gratuitement une dose du vaccin Pfizer-BioNTech.
Cette initiative est à l’origine du gouvernement roumain. Depuis le début de la pandémie, le pays a enregistré plus d’un million de contamination ainsi que 29 000 décès. Aujourd’hui, seul 19% des roumains se sont fait vacciner. Selon une enquête de Globesec, la Roumanie présente le taux de réticence au vaccin le plus élevé d’Europe. Transformer le château de Dracula en lieu de vaccination fait donc partie de la stratégie de vaccination de la Roumanie. Le gouvernement souhaite vacciner 10 millions de personnes d’ici septembre 2021.
Chaque weekend, les visiteurs peuvent se présenter sans rendez-vous, il suffit de venir aux heures d’ouverture. Enfin, une fois vaccinés, une visite du château – qui compte 52 objets de tortures médiévaux – leur est offerte.
Depuis cette annonce, le château compte beaucoup de demandes de vaccination venant de l’étranger. Pour ne pas encourager les voyages internationaux, les propriétaires des lieux ont décidé d’ouvrir leurs portes uniquement aux roumains.
« Les demandes de vaccination ralentissent en Roumanie. Nous avons voulu montrer qu’il existait une manière différente de se faire piquer » a déclaré Alexandru Priscu, porte-parole du château à Associated Press.
Il s’agit là d’une double stratégie pour la Roumanie, qui espère relancer le tourisme local dans la vallée des Carpates. La fréquentation de la région a énormément baissé depuis le début de la pandémie.