Le vaccin du laboratoire américain sera le deuxième à être disponible sur le sol européen après celui de Pfizer-Biontech.
Feu vert pour un nouveau vaccin à ARN messager dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. L’Agence européenne des médicaments (AEM) a approuvé dans la matinée l’utilisation du vaccin Moderna. « L’AEM a recommandé d’accorder une autorisation conditionnelle de mise sur le marché pour le vaccin contre le Covid-19 de Moderna pour prévenir la maladie chez les personnes âgées de plus de 18 ans », selon un communiqué. Il faut maintenant que la Commission européenne suive la recommandation de l’AEM et approuve la mise sur le marché du vaccin.
Une conservation plus facile
Contrairement à celui de Pfizer-Biontech, le vaccin de Moderna se conserve à -20°C contre -70°C. Cela rend son transport et sa conservation beaucoup plus facile. Et cette différence dans la conservation n’entraîne pas de dégradation majeure de la qualité puisqu’il est efficace à 94% contre 95% pour Pfizer-Biontech. Il s’injecte également en deux doses avec quelques semaines d’intervalle.
Une partie de la fabrication en France
La France va pouvoir produire des dizaines de millions de doses du vaccin, plus précisement à Monts en Indre-et-Loire. C’est le laboratoire pharmaceutique Recipharm, la filiale française d’un groupe suédois qui a obtenu un accord avec la biotech basée dans le Massachussetts. Le principe actif viendra de Suisse, le flacon d’Allemagne et tout sera assemblé dans le département.
Pour assurer la continuité de la production, Recipharm a investi deux millions d’euros et va recruter une soixantaine de personnes. Le site français sera le seul site d’assemblage européen pour Moderna. L’usine pourra exporter partout en Europe voire même dans le monde entier. Le site sous-traitant tourangeau espère livrer ses premières doses au cours du premier trimestre. L’usine compte produire plus de 500 millions de doses en 2021.