Hier matin, des tags révisionnistes ont été découverts sur le mur du centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane. Une première dans l’histoire du village, selon son maire, Patrice Lacroix.
Oradour-sur-Glane, symbole de la barbarie nazie
Samedi 10 juin 1944, 642 habitants du village d’Oradour-sur-Glane ont été sauvagement exécutés par des officiers SS. Les hommes ont été mitraillés, tandis que les femmes et les enfants ont été enfermés dans une église, que les nazis ont ensuite brûlé. Rare sont ceux ayant survécu à ce massacre. Le village d’Oradour a également été brûlé, pillé et détruit par les officiers SS. Aujourd’hui, vous pouvez visiter les ruines restées intactes. Le nouveau village d’Oradour-sur-Glane a été construit quelques centaines de mètres plus loin. C’est donc le mur du centre de la mémoire qui a été touché par des tags négationnistes.
L’histoire remise en cause
Le négationnisme est tout simplement le fait de nier, de minimiser l’existence de faits historiques, notamment liés à la barbarie nazie, à fin des racistes ou politiques. La ou les personnes ayant profané le village d’Oradour-sur-Glane nient donc l’existence du massacre. Du moins, ils contestent ce qui s’est réellement passer le 10 juin 1944. En effet, sur le mur du centre de la mémoire il est normalement écrit » village martyr, centre de la mémoire. « Le mot martyr a ainsi été rayé. De plus, on peut lire » Menteur. A quand la vérité ? Reynouard avait raison. «
Qui est Vincent Reynouard ?
Vincent Reynouard est un militant négationniste. Il a notamment écrit un livre en 1997, intitulé « Le Massacre d’Oradour, un demi-siècle de mise en scène. » Dans son ouvrage, il prétend innocenter les officiers SS. Il a été condamné par la justice à plusieurs reprises, notamment pour apologie de crimes de guerre ou encore pour contestation de crimes contre l’humanité.
Les réactions des membres du gouvernement
Les politiciens se sont indignés comme bon nombre de Français. Ils condamnent bien évidemment les tags et souhaitent également que justice soit rendue.
Crédit photo à la une : Stéphane Lefèvre / MAXPPP